Mathieu Jaton, directeur du MJF «Le but, ce n'est pas de massacrer sur le prix du billet»

Des billets convoités de Bob Dylan aux demandes farfelues des artistes en passant par les projets futurs, Mathieu Jaton, directeur du Montreux Jazz Festival (MJF), dévoile dans une interview accordée à notre journaliste Alizée Liechti les coulisses fascinantes de cet évènement.

Mathieu Jaton : «Le but, ce n'est pas de massacrer sur le prix du billet»

01.07.2023

La 57e édition du Montreux Jazz Festival a débuté en grande pompe avec une soirée d'exception. Samedi 1er juillet, Bob Dylan a envoûté les 1500 chanceux qui ont dû déboursé 365 francs pour obtenir un siège. Un événement très attendu qui a secoué les réseaux sociaux en raison du prix onéreux des billets. 

Interrogé à ce sujet, Mathieu Jaton, fort d'une décennie à la tête du Festival, clarifie : «Le prix d'un billet est tout relatif. Bob Dylan, c'est sa dernière tournée, il fait un seul concert en Suisse, et en plus il nous a demandé une configuration spéciale.» Le montant n'a en tout cas pas découragé les fans: «Les billets sont partis en 5-10 minutes!», s'enthousiasme-t-il.

«Quand on a quelque chose d'exceptionnel, d'unique, dans une configuration comme celle-ci (salle Stravinsky, format assis), pour moi ça n'a pas de prix», s'exclame celui pour qui le MJF «est toute sa vie». Soulignant que le Festival est une fondation à but non lucratif, le successeur de Claude Nobs assure que l'objectif n'est pas de tirer profit des prix des billet: «Le but, ce n'est pas de massacrer sur le prix du billet. Pour moi, c'est important de faire le prix juste, on ne fait pas de marges sur les concerts, on le fait ailleurs!»

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En ce qui concerne les projets futurs, Mathieu Jaton dévoile que des travaux débuteront juste après le Festival avec une durée estimée de 18 mois. Tout en gardant le suspense, le mélomane pique notre curiosité avec quelques maigres indices: «On restera sur Montreux, sur la même période et sur des capacités similaires. A Montreux, ce qu'il y a de magnifique, ce sont les montagnes, c'est le lac: je vous laisse donc fantasmer pour imaginer ce qu'on pourrait faire.»