42 ans sur scène!Litfiba à Lausanne et à Zurich pour sa dernière tournée
ats
11.12.2022 - 10:30
Le groupe de rock italien Litfiba, mené par Piero Pelù et Federico «Ghigo» Renzulli, quitte la scène après 42 ans de carrière avec «L'ultimo girone». Cette dernière tournée passera par Lausanne et Zurich en décembre.
Keystone-SDA, ats
11.12.2022, 10:30
11.12.2022, 10:35
ATS
Il y a un an en décembre 2021, Litfiba annonçait sa dernière tournée en 2022 après 42 ans de carrière. «Nous avons senti que c'était le bon moment pour quitter la scène», explique le guitariste Ghigo Renzulli. Lui et le chanteur Piero Pelù répondent aux questions de Keystone-ATS depuis Florence, où ils disent qu'il fait un froid glacial et humide.
La dernière tournée
La tournée a débuté à la fin du mois d'avril avec des dates en Italie, à Rome et dans leur Toscane natale, à Florence et à Lucca.
Choisir 20 à 25 morceaux pour leurs derniers concerts parmi les 180 chansons de leur répertoire n'est pas simple. «Nous faisons des choix radicaux, parfois à regret», relève le guitariste. Les deux hommes ont prévu trois «setlists» différentes pour cette dernière partie de la tournée. Ils proposeront encore un set acoustique.
Le chanteur Piero Pelù dit ne pas avoir de chansons préférées: il les aime toutes: «de la première à la dernière». Le guitariste Ghigo Renzulli cite lui un autre musicien italien Pino Daniele, «ogni scarrafone è bello a mamma sua» (chaque oiseau est beau pour sa propre mère), ajoutant que «chaque chanson fait partie de ma vie».
42 ans de carrière
Litfiba est né en octobre 1980 «dans une cave humide et enfumée servant de salle de répétition à la Via de' Bardi à Florence», peut-on lire sur leur site web. Le groupe a connu de nombreux changements au cours de sa carrière tant dans sa composition que sur le plan musical.
«Les différentes formations ont toujours été un laboratoire ouvert à la transformation», estime le chanteur. Chaque disque est différent: «c'est un travail très stressant d'essayer de nous surprendre nous-mêmes et d'en faire de même avec le public.» Le duo estime avoir relevé le défi avec les séries d'albums Trilogie du pouvoir dans les années 1980, Tétralogie des éléments la décennie suivante et Trilogie des états depuis 2000.
Les chansons, ancrées dans le contexte politique avec un regard critique, restent très pertinentes même plusieurs années après. Piero Pelù cite l'exemple de «Resta», «un texte publié pendant la catastrophe de Tchernobyl» qui parle du nuage radioactif qui a frappé l'Europe, ajoutant que «nous vivons toujours le même cauchemar».
Retour à Lausanne et Zurich
La tournée européenne compte deux étapes en Suisse: le 16 décembre aux Docks de Lausanne, avant-dernière date de la tournée, et le jour précédent au Volkshaus de Zurich. Le concert à Lausanne affiche complet.
Litfiba a joué pour la dernière fois aux Docks il y a 12 ans. Mais le groupe de Florence est souvent venu dans les festivals en Suisse romande dans les années 80 et 90 comme au Paléo à Nyon, au Montreux Jazz ou à Leysin, sans oublier leurs concerts dans le mythique club de la Dolce Vita à Lausanne. Dans la même ville, on les a aussi entendus au Casino de Montbenon et à Vennes.
Les rockers italiens se sont également produits à plusieurs reprises à Zurich. «Je pense que c'est la troisième ou quatrième fois que nous jouons au Volkshaus. La première fois, c'était dans les années 90», se souvient le guitariste.
Litfiba donnera son dernier concert à Milan le 22 décembre, mais il ne jouera pas en Suisse italienne. Le groupe de rock de Florence a souvent joué au Tessin, à Lugano, Locarno et Bellinzone.
2e maison
«La Suisse est un peu comme notre deuxième maison. Les pays francophones tels que la France et la Belgique nous ont toujours accueillis à bras ouverts même si nous avons choisi de chanter en italien», dit le guitariste: «c'est un amour durable».
Et cela se voit dans les publics qui viennent les écouter. A Lausanne et à Zurich, les Helvètes seront au moins aussi nombreux que les Italophones à avoir fait le déplacement pour leur dernier concert. Les musiciens sont sensibles au fait que leur musique est appréciée au-delà de la barrière des langues.
«Un camping-car suisse vient de passer devant ma maison, c'est un signe», s'exclame le chanteur. «Nous sommes chargés à bloc, préparez-vous», lance-t-il pour boucler l'interview. Pour les (re)voir une dernière fois, il ne reste plus qu'à se procurer des billets pour le concert de Zurich le 15 décembre, au Bataclan à Paris le 9 décembre, à Bruxelles le 11 décembre ou à Milan le 22 décembre.