Connu mondialement pour son tube «How you remind me», le groupe de rock canadien Nickelback sort un nouvel album intitulé «Get rollin'». Mike Kroeger, le bassiste du groupe et demi-frère du chanteur Chad Kroeger, a accordé un entretien exclusif à blue News.
Nickelback revient: interview exclusive!
Connu mondialement pour son tube «How you remind me», le groupe de rock canadien Nickelback sort un nouvel album intitulé «Get rollin'». Mike Kroeger, le bassiste du groupe et demi-frère du chanteur Chad Kroeger, a accordé un entretien exclusif à blue News.
15.11.2022
Valérie Passello
17.11.2022, 07:32
18.11.2022, 08:02
Valérie Passello
Onze nouveaux titres allant du pur hard rock au country rock, en passant par des sonorités plus pop: c'est ce que propose le groupe Nickelback avec «Get rollin'». À l'occasion de la sortie de ce nouvel album, le bassiste Mike Kroeger, demi-frère du chanteur Chad Kroeger, répond aux questions de blue News.
blue News: Après 25 ans, Nickelback est toujours vivant, comment expliquez-vous cette longévité?
Mike Kroeger: Je crois que tout ce qu'a fait Nickelback... c'est de ne jamais s'arrêter (rires)! Je ne peux pas expliquer pourquoi nous continuons toujours, c'est un tel luxe et un tel cadeau... vraiment béni! C'est dur de croire que cela dure depuis si longtemps. Les carrières de mes artistes favoris n'ont même pas duré la moitié de la nôtre, c'est impressionnant. Je considère au moins ces dix dernières années comme un bonus. Chaque jour, je fais ça, c'est solaire et amusant. C'est toujours difficile pour moi de me dire que c'est mon travail. Le fait est que les gens continuent à porter de l'attention à notre musique, c'est une chance.
La chance et peut-être le talent?
(Rires) Comme tous les Canadiens, j'ai du mal à accepter les compliments. C'est peut-être mon statut de Canadien qui me fait dire ça, mais je pense que nous n'avons pas encore tout accompli et que nous ne pouvons pas accepter les compliments tant que notre carrière n'est pas terminée. Nous avons encore tant à faire!
À l'écoute de votre nouvel album, on est frappé par la diversité des styles représentés. Diriez-vous que Nickelback a plusieurs visages et que vous refusez de choisir l'un d'entre eux?
Il y a toujours eu de la diversité dans nos albums. Mais on entend toujours les titres de Nickelback qui passent à la radio, ce qui fait que l'on peut croire que c'est juste un groupe «de radio». Mais nous faisons des titres de toutes sortes, nous aimons explorer, avoir plusieurs visages, comme vous dites.
Nickelback: "San Quentin" - le clip
Extrait de l'album "Get rollin'" de Nickelback, le clip de la chanson "San Quentin".
07.11.2022
Pour composer, lorsque vous vient une envie, vous la suivez, simplement?
Chacun de nous écoute des tas de styles musicaux très différents. C'est une chose que vous pouvez comprendre: vous vivez dans un pays où l'on parle plusieurs langues différentes. Nous faisons la même chose avec notre musique.
On ne peut pas évoquer Nickelback sans penser à «How you remind me». Comment avez-vous géré cet immense succès?
Je crois que la clé, honnêtement, c'est de ne pas le prendre trop au sérieux. C'est fun, c'est bon, on aime ça, mais je pense que c'est une erreur de perdre trop de temps à repenser à ce qu'on a fait plutôt que de se concentrer sur ce qu'on va faire.
Mais, après ça, est-il difficile d'écrire et de composer de nouvelles chansons, sachant qu'il est impossible d'atteindre le même succès à chaque fois?
Il est vrai que c'est irréaliste de croire qu'autant de gens écouteront vos chansons à chaque fois. C'est rare dans une carrière d'artiste. Mais tout ce que l'on peut faire est d'écrire et d'enregistrer les meilleures chansons possibles, le reste ne nous appartient pas. Parfois ça marche, parfois moins. Les bons jours, vous avez écrit votre meilleure chanson et les gens l'attendent. Nous avons toujours donné le meilleur de nous-mêmes en studio et la grande question est: le monde est-il prêt à entendre nos chansons? Nous avons tellement de moments de doute... je ressens de la gratitude, car quand ça arrive, c'est toujours un très bon moment.
Et le monde est prêt pour «Get rollin'»?
Il semble que c'est le cas. Les gens ont l'air enthousiastes, ils sont vraiment excités par les chansons que nous avons déjà dévoilées. Il y a un grand degré d'attente pour cet album à venir. Peut-être plus que pour les deux précédents. Mais, à nouveau, nous avons fait de notre mieux en studio, maintenant nous allons le présenter au monde et là, tout dépend des gens! La décision leur appartiendra.
Nickelback: "Those days" - le clip
Extrait de l'album "Get rollin'" de Nickelback, le clip de la chanson "Those days".
07.11.2022
Les gens, toutefois, ne sont pas toujours gentils; malgré le fait que vous vendiez des quantités considérables de disques, vous avez beaucoup de «haters» (trad: des gens qui vous détestent): comment analysez-vous ce phénomène?
Je pense que c'est un tout. Plus vous large est l'éventail de gens que vous atteignez, plus les chances sont grandes que vous touchiez des personnes qui n'aiment pas ce que vous faites. Il y a cet étrange phénomène du franc-parler négatif qui existe aujourd'hui, vous savez. Ca arrive quand vous touchez une large partie de l'humanité, alors en fait, je pense que c'est le signe que vous être en train de gagner. Je ne connais personne ayant eu une grande carrière qui n'a pas eu de haters. Nous-mêmes, nous n'en avions pas jusqu'à ce que nous ayons eu du succès. Au début nous en avons été surpris et cela a pu nous blesser, mais maintenant nous avons appris à l'accepter. C'est comme le fait que le public apprécie ou non nos chansons: nous n'avons aucun contrôle là-dessus.
Vous préférez la scène ou le studio?
J'apprécie les deux. En studio, vous essayez de sonner spontané, tout en étant précis. Sur scène, vous êtes spontané et vous essayez de sonner précis. Ce sont deux expériences différentes. En concert, vos erreurs sont toujours derrière vous et vous n'avez plus à vous en soucier, alors qu'en studio, vous devez les détecter pour les corriger. Pour nous, le live a toujours été très important. Nous ne voulons pas être ce genre de groupe qui écrit de bonnes chansons et sort de bons albums, mais qui n'arrive pas à les jouer en live.
La scène, c'est un échange d'énergie avec le public: arrivez-vous à décrire ce que l'on ressent?
Oh, je ne sais pas s'il y a une bonne réponse (rires)! Comme vous dites, c'est un échange d'énergie avec l'audience... Il n'y a aucun sentiment semblable au monde! J'aimerais bien vous l'expliquer, mais je ne peux pas. Vous recevez cette énergie positive aussi bien en jouant dans un petit pub que dans un théâtre, un club, une aréna ou un stade, c'est pareil. C'est du pur amour, j'adore ça!
C'est dur de redescendre?
Oh oui! On n'a juste pas envie que ça s'arrête. Après le show, nous nous retrouvons dans les loges et nous parlons de ce qui s'est passé durant le concert. La musique, les fans, les réactions du public...
En tournée, passerez-vous par la Suisse?
Absolument, il n'y a aucun doute là-dessus. La Suisse est l'un des lieux où nous devons obligatoirement passer à chaque tournée. Avec Nickelback, nous y avons de très bons souvenirs. À chaque fois que nous sommes passés en Suisse, c'était pour des concerts mémorables! Les fans suisses sont fantastiques.