Fraude fiscale Shakira sur le point d'en finir avec les tracas judiciaires

ats

8.5.2024 - 15:35

Shakira devrait éviter une nouvelle fois un procès pour fraude fiscale en Espagne. Le parquet a demandé mercredi le classement de poursuites contre la star planétaire, près de six mois après un accord avec les procureurs dans une procédure distincte.

Shakira était soupçonnée d'avoir utilisé des sociétés domiciliées dans des paradis fiscaux pour éviter de payer l'intégralité de son impôt sur le revenu et sur la fortune en 2018 (archives).
Shakira était soupçonnée d'avoir utilisé des sociétés domiciliées dans des paradis fiscaux pour éviter de payer l'intégralité de son impôt sur le revenu et sur la fortune en 2018 (archives).
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Keystone-SDA, ats

«Le parquet considère qu'il n'y a pas d'indices suffisants» pour poursuivre pénalement l'artiste colombienne, dans le cadre de cette procédure relative à l'année 2018, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Un tribunal de la périphérie de Barcelone avait annoncé en juillet avoir lancé des poursuites contre l'interprète de «Hips don't lie», soupçonnée d'avoir utilisé des sociétés domiciliées dans des paradis fiscaux pour éviter de payer l'intégralité de son impôt sur le revenu et sur la fortune cette année-là.

Millions d'euros versés

La chanteuse avait versé 6,6 millions d'euros en août à la justice pour montrer sa volonté de régulariser sa situation vis-à-vis du fisc. Une somme correspondant au montant dû aux autorités fiscales, augmenté d'intérêts de retard et de frais de régularisation.

La volonté du parquet de classer l'affaire doit encore être approuvée par le tribunal, mais elle éloigne a priori la perspective d'un procès et d'une lourde amende pour la chanteuse.

Procès évité en novembre

Shakira, mise en cause à de multiples reprises par le fisc espagnol, s'est déjà évité un procès fin 2023 devant le tribunal de Barcelone dans le cadre d'une procédure distincte.

Le parquet l'accusait alors de ne pas avoir payé ses impôts en Espagne de 2012 à 2014 alors qu'elle avait vécu ces années-là plus de 183 jours par an dans le pays, seuil au-delà duquel une personne y est considérée comme résidente fiscale. Il avait requis une peine de huit ans et deux mois de prison et une amende de 23,8 millions d'euros à son encontre.

La chanteuse démentait de son côté catégoriquement ces accusations, assurant que, même si elle avait entamé en 2011 une relation avec l'ex-joueur du FC Barcelone Gerard Piqué, elle n'avait cessé de se déplacer à travers le monde ces années-là, en raison de sa carrière.

Elle affirmait ne s'être établie de façon pérenne à Barcelone que fin 2014, avant de transférer en 2015 sa résidence fiscale des Bahamas vers l'Espagne, juste avant la naissance de son deuxième enfant.

Accord de dernière minute

Convoquée au tribunal en novembre pour y être jugée, elle avait scellé un accord de dernière minute avec le parquet et s'était ainsi évité un procès promettant un déballage de sa vie privée.

La chanteuse de «Waka Waka» avait été condamnée, dans le cadre de cet accord, à payer une amende de plus de 7,3 millions d'euros correspondant à «50%» du montant de la fraude. Elle avait déjà versé, par ailleurs, 17,45 millions d'euros au fisc pour régulariser sa situation dans cette affaire.

Shakira – qui a vu son nom apparaître dans les «Pandora Papers», vaste enquête journalistique accusant plusieurs centaines de personnalités d'avoir dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore – reste en revanche toujours dans le viseur du fisc espagnol pour l'année 2011. La chanteuse s'est séparée de Gerard Piqué en 2022 et s'est installée depuis avec ses enfants à Miami.