Lifestyle Coronavirus: la France élargit ses critères pour repérer les «cas possibles»

Relaxnews

30.1.2020 - 22:17

L'agence sanitaire Santé publique a publié un document mettant à jour les critères qui doivent conduire les soignants à considérer un patient comme «cas possible» d'infection au nouveau coronavirus qui a contaminé 7.700 personnes et fait 170 morts
L'agence sanitaire Santé publique a publié un document mettant à jour les critères qui doivent conduire les soignants à considérer un patient comme «cas possible» d'infection au nouveau coronavirus qui a contaminé 7.700 personnes et fait 170 morts
Source: Relaxnews

La définition des «cas possibles» d'infections au nouveau coronavirus a été élargie par les autorités françaises pour tenir compte de l'évolution des données provenant de Chine et minimiser les risques de rater des personnes malades.

«L'objectif est de capter de la manière la plus exhaustive possible toutes les personnes qui arriveraient sur le territoire national porteuses de ce virus», a expliqué jeudi à l'AFP Daniel Lévy-Bruhl, de Santé publique France.

L'agence sanitaire a publié mercredi un document mettant à jour les critères qui doivent conduire les soignants à considérer un patient comme «cas possible» d'infection au nouveau coronavirus qui a contaminé 7.700 personnes et fait 170 morts à ce jour en Chine continentale.

«La définition qui prévalait jusqu'à hier était une personne présentant des signes d'infection respiratoire aigüe basse (c'est-à-dire des bronches, NDLR), grave, avec de la fièvre» et ayant séjourné récemment dans la province de Hubei, dans le centre de la Chine, rappelle l'épidémiologiste.

«Nous avons élargi ces critères cliniques, sur la base de l'évolution des données en provenance de Chine», ajoute-t-il.

Il est désormais précisé qu'une personne revenant de cette région la plus touchée par l'épidémie et présentant des signes d'infection pulmonaire doit être considérée comme un cas suspect «quelle que soit sa gravité».

«Au début, les autorités chinoises ont identifié des cas de pneumonies très souvent sévères, mais au fur et à mesure que leurs capacités de diagnostic se sont améliorées et que la transmission interhumaine a progressé, elles ont identifié des cas qui n'étaient plus aussi sévères», explique le Dr Lévy-Bruhl.

- contact étroit

«Il est aujourd'hui avéré qu'une proportion significative des infections par ce nouveau coronavirus se manifeste sous la forme d'une infection respiratoire aigüe tout à fait banale», avec de la toux, un petit essoufflement...

Par ailleurs, pour les patients considérés comme très exposés au risque de contagion, les critères cliniques sont encore plus larges.

Ce cas s'applique aux personnes ayant été en contact étroit avec un cas confirmé (proches partageant le même lieu de vie, voisins de bureau, voisins dans un transport collectif...), soumis aux mêmes risques d'exposition qu'un cas confirmé ou ayant travaillé ou séjourné dans un hôpital où un cas a été confirmé.

Pour ces derniers, une infection respiratoire aigüe haute ou basse, même sans fièvre et quelle que soit sa gravité suffit à rendre nécessaire des examens complémentaires, pour vérifier s'il s'agit du nouveau coronavirus ou non.

Enfin, le périmètre considéré à risque est aujourd'hui celui de la province de Hubei, mais il peut à tout moment être élargi «si l'épidémie continue de s'étendre» et que d'autres régions font à leur tour l'objet d'une «transmission interhumaine importante».

Ce changement de définition «va probablement augmenter le nombre de cas à vérifier», mais la France peut y faire face, assure Daniel Lévy-Bruhl, car «de plus en plus de laboratoires vont être en capacité de tester les patients sur le territoire national», contre seulement cinq actuellement.

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