Sciences & Technique L'Iran lancera «dans les prochaines heures» un satellite d'observation scientifique

AFP

9.2.2020 - 10:38

Photo distribuée par le ministère de la Défense iranien montrant une fusée chargée du lancement d'un satellite sur un site non localisé en Iran, le 27 juillet 2017
Photo distribuée par le ministère de la Défense iranien montrant une fusée chargée du lancement d'un satellite sur un site non localisé en Iran, le 27 juillet 2017
Source: IRANIAN DEFENCE MINISTRY/AFP/Archives

L'Iran lancera «dans les prochaines heures» un nouveau satellite d'observation scientifique, a annoncé dimanche le ministre des Télécommunications.

«Le compte à rebours a commencé pour le lancement de #Zafar_Satellite dans les prochaines heures», a dit le ministre Mohammad Javad Azari Jahromi sur Twitter.

Le chef de l'Agence spatiale nationale, Mortéza Bérari, avait indiqué le 1er février à l'AFP que «la fabrication de Zafar a commencé il y a trois ans avec la participation de 80 scientifiques iraniens».

Alors que le programme de satellites de la République islamique inquiète les Occidentaux, M. Bérari avait affirmé que l'Iran militait pour «l'utilisation pacifique de l'espace». «Toutes nos activités dans le domaine spatial sont transparentes».

Pesant 113 kilos et capable de réaliser 15 tours complets autour de la Terre par jour, le Zafar doit être placé en orbite à 530 km de la Terre par le lanceur Simorgh, avait ajouté M. Bérari, précisant que le satellite avait été conçu pour être opérationnel «plus de 18 mois».

Sa «mission principale» sera de «collecter des images», avait-il indiqué, en soulignant les besoins de l'Iran en la matière, notamment pour étudier et prévenir les séismes, «empêcher les catastrophes naturelles» et développer son agriculture.

«Il s'agit d'une nouvelle étape pour notre pays», avait encore dit M. Bérari, rappelant que par le passé, l'Iran était déjà parvenu à placer un satellite sur orbite à 250 km de la Terre.

- Changement climatique -

Le chef de l'Agence spatiale iranienne avait également indiqué que son organisation prévoyait d'achever la construction de «cinq autres satellites (d'ici à) la fin de l'année (iranienne) 1399», soit mars 2021.

En janvier 2019, Téhéran avait annoncé l'échec de la mise en orbite de son satellite Payam («Message»), destiné selon les autorités à collecter des données sur le changement climatique en Iran.

Le tir de la fusée chargée du lancement du satellite avait été précédé par des mises en garde de Washington, qui l'avait qualifié par avance de «provocation» et de violation de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Cette résolution appelle l'Iran à «ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir transporter des charges nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques».

Affirmant n’avoir aucun projet de se doter de l’arme nucléaire, Téhéran assure que ses programmes balistiques et spatiaux sont licites et ne violent en rien la résolution 2231.

Téhéran a confirmé en septembre qu'une explosion avait eu lieu sur une de ses rampes de lancement de satellites en raison d'un problème technique, et fustigé le président américain, Donald Trump, pour avoir «joyeusement» tweeté sur l'incident.

Répondant à un tweet demandant ce que ferait l'Iran en cas d'échec du lancement de Zafar dimanche, le ministre Jahromi a assuré: «Nous essaierons de nouveau».

Les services internet de l'Iran ont subi ces deux derniers jours des cyberattaques, selon un responsable du ministère des Télécommunications, qui n'en a pas précisé l'origine.

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