Publication contestée La photo de Jacqueline de Quattro fait débat

ATS

17.4.2019 - 12:52

Le livre à charge consacré à Jacqueline de Quattro reste interdit en attendant la décision du Tribunal de l'Est vaudois sur les mesures provisionnelles (archives).
Le livre à charge consacré à Jacqueline de Quattro reste interdit en attendant la décision du Tribunal de l'Est vaudois sur les mesures provisionnelles (archives).
Source: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

Aucune conciliation n'a été trouvée au sujet du livre à charge consacré à Jacqueline de Quattro. L'ouvrage reste interdit de diffusion en attendant le jugement du Tribunal de l'Est vaudois sur les mesures provisionnelles requises par la conseillère d'Etat.

Le litige porte sur la photo de couverture du livre écrit par Fabien Dunand, intitulé «Une conseillère d'Etat ne devrait pas dire ça». La ministre vaudoise, absente mercredi au tribunal à Vevey, estime que cette couverture porte à confusion, laissant à penser qu'elle est l'auteure ou qu'elle cautionne ce brûlot.

Mercredi durant l'audience à Vevey, la présidente du tribunal Anne-Catherine Page a tenté de trouver un terrain d'entente entre les deux parties. Sans succès toutefois. Les éditions Attinger ont aussi proposé une nouvelle version de la couverture, toujours avec la photo mais sans le nom de la magistrate. Une proposition écartée par l'avocat de Jacqueline de Quattro

«On n'agit pas contre le contenu du livre, mais contre sa présentation. Ce n'est pas de la censure», a affirmé François Roux, l'avocat de la conseillère d'Etat. Outre la question de la confusion, il a déclaré que l'utilisation sans autorisation de cette photo constituait une atteinte au droit à l'image.

Jugement rendu ultérieurement

Pour Elie Elkaim, avocat de Fabien Dunand, la photo en question, prise dans le bureau de la ministre, est «strictement publique». Il a noté que ce cliché avait été utilisé à d'autres fins. Il a aussi dénoncé «l'hypocrisie» visant à vouloir interdire un livre en se servant du prétexte de sa couverture.

A l'issue des plaidoiries, la présidente du tribunal a annoncé que le jugement serait rendu «dans les meilleurs délais.» Selon les avocats des deux parties, il devrait tomber dans le courant de la semaine prochaine.

Que les mesures provisionnelles soient retenues ou non, la décision pourra faire l'objet d'un recours. Celui-ci devra être déposé dans les 10 jours auprès du Tribunal cantonal.

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