Lifestyle Tour de France: ces heures difficiles...

Relaxnews

15.4.2020 - 08:18

La date du report du Tour de France 2020 est encore inconnue
La date du report du Tour de France 2020 est encore inconnue
Source: Relaxnews

Drames, interruptions, dopage... dans son histoire centenaire, le Tour de France, dont l'édition 2020 est reportée à une date encore inconnue, a traversé des heures difficiles. Bref récapitulatif :

Les interruptions dues aux guerres:

En 1914, le Tour part le 28 juin, le jour de l'attentat de Sarajevo contre l'archiduc François-Ferdinand qui va déclencher les hostilités. Il se termine le 26 juillet sur la victoire du Belge Philippe Thys, deux jours à peine avant que l'Empire austro-hongrois déclare la guerre à la Serbie. Le Tour de France suivant, le 13e, n'aura lieu qu'en 1919, année de la création du maillot jaune.

Vingt ans plus tard, l'édition 1939 part sans les coureurs de plusieurs pays (Allemagne, Italie, Espagne) et évite les régions du Nord et de l'Est du pays. Il se conclut le 30 juillet, moins de cinq semaines avant l'entrée en guerre de la France et du Royaume-Uni contre le régime nazi. L'année suivante, le fondateur du Tour Henri Desgrange envisage quelques mois avant de mourir une course sur un itinéraire réduit. Sans résultat. Il n'y aura pas de Tour de France jusqu'en 1947 malgré des tentatives (Circuit de France en 1942, Ronde de France en 1946) sans lendemain.

Les arrêts intempestifs:

Dès 1904, le Tour de France a failli s'arrêter. Du côté de Saint-Etienne, des supporters du champion local Alfred Faure s'en prennent à ses adversaires. Il faudra des coups de revolver pour rétablir l'ordre. Dans cette deuxième édition, les incidents et les irrégularités se multiplient au point que les quatre premiers sont déclassés quatre mois après l'arrivée, pour violation des réglements. «Le Tour sera mort de son succès, des passions aveugles qu'il aura déchaînées», écrit alors son fondateur Henri Desgrange, provisoirement pessimiste.

A l'époque contemporaine, c'est l'édition 1982 qui frôle le KO. Une manifestation d'ouvriers sidérurgistes protestant contre des licenciements provoque l'annulation du contre-la-montre par équipes à Fontaine-au-Pire (Nord). A partir des années 1980 et 1990, le Tour doit composer avec les mécontents qui entendent mettre à profit la caisse de résonance de l'épreuve. Un peu plus tôt, en 1978, ce sont les coureurs eux-mêmes qui ont manifesté. A Valence d'Agen (Tarn-et-Garonne), Bernard Hinault et les autres membres du peloton mettent pied à terre en vue de la ligne. Pour protester contre le trop grand nombre de transferts et l'insuffisance des plages de repos.

Les heures sombres du dopage:

Plus récemment, le Tour manque de périr de l'intérieur. En 1998, dans l'euphorie du triomphe du football français en Coupe du monde, il affiche à la «une» l'étendue du dopage sanguin, après l'interception par les douanes d'un véhicule d'équipe bourré de produits interdits. C'est l'affaire Festina, du nom de l'équipe exclue pendant la course, sans que le tumulte s'apaise, entre descentes de police, interpellations et tempête médiatique. Le Tour, qui a failli s'arrêter définitivement à plusieurs reprises, rejoint péniblement Paris.

La période de reconstruction, qui sacrifiera toute une génération de coureurs, sera longue, éclipsée par le scandale Lance Armstrong. Vainqueur sur le terrain entre 1999 et 2005, l'Américain est déchu en 2012 de son record de sept victoires pour dopage. Banni à vie, il est à jamais le symbole de ces années de plomb.

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