Education Des crèches lausannoises forment à la démocratie

gsi, ats

23.11.2020 - 14:47

La démocratie doit s'apprendre dès le plus jeune âge. C'est la conviction de trois crèches lausannoises qui ont lancé «un projet de citoyenneté», avec lequel une trentaine d'enfants de 2,5 ans à 3 ans doivent apprendre à cohabiter dans leur propre société civile.

Pour y parvenir, un village Educalis – du nom du groupe qui chapeaute les crèches – a été créé à Sauvabelin, sur les hauts de Lausanne. Chaque enfant y joue un rôle (chef de village, policier, infirmier, architecte, etc).

Des votations sont également organisées, comme lundi lorsque les enfants ont dû choisir le drapeau de leur village. «Nous voulons leur transmettre les bons réflexes de la démocratie», explique Olivier Delamadeleine, le directeur du groupe Educalis, interrogé par Keystone-ATS.

Avec la vie au village et l'organisation de votations, les bambins apprennent à évoluer en société. «Ils sont confrontés à la vraie vie. Ils doivent composer avec le monde autour d'eux et gérer des émotions comme la frustration, par exemple quand ils perdent une votation», poursuit M. Delamadeleine.

«Identification sociale»

Les votations sont organisées tous les deux mois. Après le choix du drapeau, les enfants devront se prononcer sur les façons de recycler dans leur village, explique Eve L'Eplattenier, directrice de crèche et chargée de projets pour Educalis. «Les enfants comprennent l'enjeu de ces votations. Ils voient qu'elles peuvent influencer leur quotidien au village», relève-t-elle.

Concernant la vie au village, où les crèches se rendent chaque semaine, Mme L'Eplattenier remarque que les enfants aiment jouer leur rôle et «avoir une identification sociale.»

Elle raconte que les équipes éducatives se mettent le maximum en retrait pour laisser vivre cette petite société. Elle donne l'exemple de l'enfant incarnant le médecin du village qui intervient en cas de petit bobo chez l'un de ses camarades.

Le projet du groupe Educalis prévoit aussi d'inviter de vrais professionnels. Lundi par exemple, c'est un représentant de la police lausannoise qui a échangé avec les enfants.

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