Chimie A Monthey, la firme Sun Chemical biffe 31 postes

zd, ats

24.10.2023 - 15:43

Sun Chemical, l'une des entreprises du site chimique de Monthey, va supprimer 31 des 224 postes équivalents plein-temps que comptait le site au 1er juillet de cette année. Le recours au RHT n'aura pas suffi.

A Monthey, la firme Sun Chemical biffe 31 postes (image symbolique).
A Monthey, la firme Sun Chemical biffe 31 postes (image symbolique).
ATS

Keystone-SDA, zd, ats

Selon Sun Chemical, «la majorité des réductions se fera grâce aux départs naturels. Sept mises à la retraite anticipée et cinq licenciements seront néanmoins nécessaires». Blaise Carron du syndicat Unia souhaiterait limiter encore les licenciements via par exemple une réduction du pourcentage de travail sur base volontaire, explique-t-il à Keystone-ATS, revenant sur une information parue dans les médias valaisans.

La mesure a pour objectif «de faire face à des perspectives de vente en dessous des attentes en 2024», écrit Sun Chemical. L'annonce a été faite lundi à tous les collaborateurs et la plupart des services sont concernés.

Les personnes se voyant signifier une fin de contrat bénéficieront du plan social signé il y a quelques années avec les représentants du personnel, lequel prévoit notamment des mesures de soutien et de reclassement, note l'entreprise. Premier fournisseur mondial d'encres et de produits d'impression, la firme appartient au géant japonais DIC.

Précédentes mesures

La firme a déjà pris plusieurs mesures qui se sont révélées insuffisantes. Elle a notamment procédé à des réductions de l’horaire de travail et au gel des engagements, combinés à des promotions commerciales visant à réduire ses stocks, détaille-t-elle. Sur le site de Monthey, Sun Chemical a recouru aux RHT (indemnités en cas de réduction de l’horaire de travail) en août dernier et s’apprête à renouveler l’exercice cet automne.

Et ce n'est pas la seule à l'avoir fait cette année. Cette situation inquiète Blaise Carron: «plusieurs entreprises exportatrices gourmandes en énergie font aujourd'hui les frais notamment de la hausse des coûts en la matière ou encore du taux de change défavorable». C'est le cas aussi de Constellium ou de BASF, ajoute-t-il.

Pour le syndicaliste, «l'Etat doit se questionner et se positionner sur le sujet». D'autant, estime-t-il, que la situation «est partie pour durer».