Bière AB InBev boit la tasse au 3e trimestre

ATS

25.10.2019 - 09:53

Nonobstant une légère contraction, l'excédent d'exploitation trimestriel du béhémoth brassicole belge dépasse toujours les cinq milliards de dollars. (archive)
Nonobstant une légère contraction, l'excédent d'exploitation trimestriel du béhémoth brassicole belge dépasse toujours les cinq milliards de dollars. (archive)
Source: KEYSTONE/EPA/OLIVIER HOSLET

Le brasseur belgo-brésilien AB InBev, numéro un mondial de la bière, a modéré vendredi ses perspectives pour 2019 après un troisième trimestre jugé «difficile».

«Nous prévoyons à présent une croissance modérée de l'Ebitda (l'excédent brut d'exploitation, qui sert de référence pour les prévisions internes, ndlr) à l'exercice 2019, compte tenu des difficultés du troisième trimestre, qui devraient se poursuivre au quatrième trimestre», écrit le groupe dans un communiqué.

Lors de l'annonce de ses résultats aux premier et deuxième trimestres, le producteur des bières Budweiser, Stella Artois et Corona avait dit espérer une «croissance forte» de son Ebitda en 2019.

L'Ebitda d'AB InBev, qui détient 500 marques de bière, a légèrement reculé au troisième trimestre 2019, à 5,29 milliards de dollars (presque autant en francs), contre 5,31 milliards de dollars en 2018.

Le bénéfice net a lui largement progressé sur le trimestre, de 1,52 milliard de dollars en 2018 à 2,42 milliards de dollars en 2019 (+59,2%).

Mais le bénéfice sous-jacent, plus révélateur de l'activité de l'entreprise, a lui diminué, passant de 2,19 milliards de dollars au troisième trimestre 2018, à 1,87 milliard de dollars en 2019 (-14,6%).

Quant au chiffre d'affaires sur la période, il a progressé de 2,7%, de 12,92 milliards de dollars en 2018 à 13,18 milliards de dollars cette année.

La société basée à Louvain, dans le Brabant flamand, se félicite par ailleurs du «succès» de l'introduction le 30 septembre à la Bourse de Hong-Kong de sa filiale asiatique pour 5,75 milliards de dollars, la deuxième plus importante IPO de l'année dans le monde.

«Nous avons créé un super champion régional dans le secteur des biens de consommation», souligne AB InBev, qui estime qu'une telle cotation favorisera «d'éventuelles opérations de fusion-acquisition dans la région».

Les produits de cette transaction serviront au remboursement de la dette du groupe, qui reste sous le coup d'un endettement important depuis le rachat en 2016 de son concurrent SABMiller.

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