Electrotechnique ABB continue à faire face aux problèmes d'approvisionnement

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3.2.2022 - 11:37

ABB reste confronté aux goulets d'étranglement dans ses chaînes d'approvisionnement. Après avoir pesé en fin d'année dernière, ce problème va encore persister les prochains mois. Malgré ces difficultés, le groupe d'ingénierie a confirmé ses prévisions.

De nombreuses entreprises industrielles sont confrontées comme ABB à des pénuries et retards dans les livraisons (archives).
De nombreuses entreprises industrielles sont confrontées comme ABB à des pénuries et retards dans les livraisons (archives).
ATS

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Les problèmes d'approvisionnement apparus l'année dernière dans le sillage de la forte reprise économique mondiale n'ont pas épargné ABB. Ces déséquilibres ont pesé fin 2021 sur le chiffre d'affaires, qui a été pénalisé par des difficultés de livraison de composants et des tensions dans la logistique.

La pénurie de semi-conducteurs constitue ainsi l'un des problèmes majeurs pour ABB, a souligné le patron Björn Rosengren jeudi en conférence de presse. Au quatrième trimestre, ces difficultés ont rogné le chiffre d'affaires, a concédé le directeur financier Timo Ihamuotila, sans fournir plus de détail.

Nonobstant ces tensions, nouvelles commandes et ventes ont une nouvelle fois dépassé au dernier partiel leur niveau d'avant-crise. Le chiffre d'affaires est ressorti en hausse de 5% à 7,6 milliards de dollars, tandis que les nouvelles commandes, qui permettent d'anticiper l'activité à venir, ont augmenté de 18% à 8,3 milliards.

La vente de Dodge a fait bondir le bénéfice net à 2,6 milliards de dollars, après une perte de 79 millions un an plus tôt. Le résultat opérationnel (Ebita) s'est inscrit à 988 millions, en hausse de 20% comparé au dernier trimestre 2020, et la marge afférente s'est bonifiée de 1,6 point à 13,1%.

ABB propose à ses actionnaires un dividende de 0,82 franc par action, après 80 centimes en 2020.

Ces chiffres sont globalement supérieurs aux prévisions des analystes interrogés par l'agence AWP, à l'exception du dividende, pour lequel ils tablaient sur 0,84 franc en moyenne, et de la marge Ebita attendue à 13,2%.

Sur l'ensemble de l'année écoulée, le chiffre d'affaires du géant zurichois, notamment spécialisé dans l'électrification et la robotique, a progressé de 11% à 28,9 milliards de dollars. Les entrées de commandes ont pour leur part bondi de 20% à 31,9 milliards.

Poursuite des rachats d'actions

L'Ebita a bondi de 42% à 4,1 milliards de dollars, mais le bénéfice net s'est replié de 12% à 4,5 milliards. Ce recul s'explique par des éléments exceptionnels: en 2020, ABB avait dopé son résultat net avec la vente de l'unité de réseaux électriques à Hitachi, alors qu'en 2021 le groupe n'a empoché «que» 2,2 milliards avec la cession de la division Mechanical Power Transmission (Dodge) à l'américain RBC Bearings.

Les goulets d'étranglement risquent de persister ces prochains mois, a averti le directeur général. Mais la situation devrait se détendre dans le courant de l'année.

Grâce à ces éclaircies, la direction table sur une activité comparable en début d'année par rapport à fin 2021. Et pour l'ensemble du nouvel exercice, M. Rosengren a confirmé l'objectif d'une marge opérationnelle (Ebita) d'au minimum 15% dès 2023. Les ventes doivent quant à elles afficher une progression de 4% à 7% hors effet de change «sur le cycle conjoncturel». Cette hausse doit se composer de 3-5% de croissance organique et de 1-2% de croissance par acquisition.

ABB veut en outre poursuivre les rachats d'actions, même après les reversements exceptionnels effectués après la cession de l'unité Power Grids.

Ces perspectives n'ont malheureusement pas réussi à rassurer les investisseurs. Après avoir ouvert en net repli de 3,1%, le titre se ressaisissait quelque peu et n'abandonnait plus que 0,9% à 32,30 francs vers 11h15. L'indice vedette SMI était lui en retrait de 0,42%.