Conjoncture Allemagne: inflation confirmée à 6,1% sur un an en août

afp

8.9.2023 - 09:24

L'inflation en Allemagne a poursuivi son lent recul en août, à 6,1% sur un an, mais demeure éloignée de l'objectif de stabilité des prix fixé par la Banque centrale européenne, selon des chiffres définitifs publiés vendredi.

C'est dans un contexte de lente décrue de l'inflation en zone euro,  que la Banque centrale européenne se réunira jeudi prochain. (Archives)
C'est dans un contexte de lente décrue de l'inflation en zone euro, que la Banque centrale européenne se réunira jeudi prochain. (Archives)
ATS

Keystone-SDA, afp

La hausse des prix à la consommation recule de 0,1 point par rapport au mois de juillet, a indiqué dans un communiqué l'institut de statistiques Destatis, confirmant des estimations préliminaires publiées fin août.

Sur un mois, les prix ont augmenté de 0,3%.

Servant de référence pour la Banque centrale européenne (BCE), l'indice des prix harmonisé progresse de 6,4% sur un an, largement au-dessus de la cible de 2% visée par l'institution monétaire.

«Le taux d'inflation demeure à un haut niveau», résume Ruth Brand, présidente de Destatis, dans un communiqué.

Un effet défavorable a joué avec le ticket de transport à prix unique de 9 euros par mois instauré l'été 2022 pour permettre aux Allemands d'emprunter tous les transports régionaux.

Cet effet devrait disparaître à partir de septembre dans les comparaisons de prix annuelles.

Les hausses de prix dans l'alimentation (+9,0%) et l'énergie (+8,3%) se situent elles au-dessus de l'inflation globale.

Sans ces deux éléments, le taux d'inflation ressort en août à 5,5%, en léger recul sur un mois, et au-dessus de la moyenne européenne, estimée à 5,3% selon Eurostat.

Dans un contexte de lente décrue de l'inflation en zone euro, la Banque centrale européenne qui se réunit jeudi prochain aura à choisir entre relever ses taux pour la dixième fois d'affilée ou s'offrir une pause, comme elle l'a laissé entrevoir en juillet.

Quoi qu'il en soit, l'institution monétaire est «proche ou très proche» du «point haut» de ses taux d'intérêt, a déclaré début août le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.