Entente illicite Alstom et Bombardier épinglés au Brésil

ATS

9.7.2019 - 07:06

Bombardier est l'un des 11 groupes industriels condamnés au Brésil. 
Bombardier est l'un des 11 groupes industriels condamnés au Brésil. 
Keystone  / archives

Alstom, Bombardier et neuf autres groupes industriels ont été condamnés lundi au Brésil à des amendes cumulées de plus de 535 millions de réais (près de 140 millions de francs) pour entente illicite lors d'appels d'offres.

L'autorité brésilienne de la concurrence, le Conseil administratif de défense économique (Cade), a infligé une amende de 128,6 millions de réais à Alstom et une amende de 23 millions de réais à Bombardier.

Les 11 entreprises ont été reconnues coupables d'avoir formé un «cartel» ayant faussé «au moins 26 appels d'offres de 1999 à 2013», dans quatre Etats brésiliens.

Les amendes atteignent 515,6 millions de réais pour les 11 entreprises et 19,5 millions de réais pour 42 de leurs dirigeants.

Condamnations susceptibles d'appel

Le groupe français Alstom, considéré comme un des leaders du cartel, a en outre été interdit de participer à tout appel d'offres dans le secteur ferroviaire au Brésil pendant cinq ans.

Alstom et l'entreprise canadienne Bombardier ont également été privés pour cinq ans de subventions publiques et d'exonérations fiscales.

Ces condamnations sont susceptibles d'appel.

Alstom Brésil a indiqué son intention «d'examiner en temps voulu les dispositions légales» qui pourront être prises, tandis que Bombardier a assuré avoir «pleinement coopéré avec les enquêteurs du Cade et continuera à le faire».

«L'objectif du cartel était de se répartir le marché, fixer les prix, ajuster les conditions de participation des entreprises aux appels d'offre», a expliqué le Cade.

Siemens pas condamné

Le géant allemand Siemens avait également pris part à ce cartel, mais n'a pas été condamné lundi, ayant signé un «accord de clémence» avec les autorités brésiliennes.

En mars dernier, Alstom, Siemens et 13 autres groupes industriels ont été condamnés en Espagne pour des faits similaires à des amendes cumulées de 118 millions d'euros.

L'entente illicite concernait des appels d'offres du gestionnaire public du réseau espagnol (Adif), concernant notamment le train à grande vitesse AVE.

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