Sanction Credit Suisse écope d'une amende de 13,1 mios pour entente illicite

afp

28.4.2021 - 13:22

La Commission européenne a infligé mercredi un total de 28 millions d'euros (31 millions de francs) d'amende à Credit Suisse, au Crédit Agricole et à Bank of America Merrill Lynch pour s'être entendues pendant plusieurs années afin de fausser la concurrence sur le marché obligataire.

Keystone-SDA, afp

ARCHIVBILD ZUM VERLUST UND DEN UMSTRUKTURIERUNGEN BEI DER CREDIT SUISSE --- Das Logo der Credit Suisse anlaesslich einer Medienkonferenz der Credit Suisse zur lancierung ihres neuen digitalen Angebotes und zukunftweisendes Geschaeftsstellenkonzept am Donnerstag, 10. September 2020 in Zuerich.(KEYSTONE/Urs Flueeler).
ARCHIVBILD ZUM VERLUST UND DEN UMSTRUKTURIERUNGEN BEI DER CREDIT SUISSE --- Das Logo der Credit Suisse anlaesslich einer Medienkonferenz der Credit Suisse zur lancierung ihres neuen digitalen Angebotes und zukunftweisendes Geschaeftsstellenkonzept am Donnerstag, 10. September 2020 in Zuerich.(KEYSTONE/Urs Flueeler).
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Dans le détail, Credit Suisse écope d'une amende de 11,9 millions d'euros (13,1 millions de francs), Bank of America Merrill Lynch de 12,6 millions d'euros, et le Crédit Agricole de près de 4 millions d'euros.

La Deutsche Bank, également concernée par l'entente mais qui a révélé l'affaire aux autorités européennes, n'a pas été sanctionnée.

L'enquête de la Commission a débuté en août 2015 mais les dates pendant lesquelles a eu lieu cette entente n'ont pas été précisées.

Selon la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, des traders de ces banques «se sont entendus sur des stratégies de négociation, ont échangé des informations sensibles et se sont coordonnés sur les prix».

L'entente, qui a duré cinq ans, «a nui aux marchés financiers et la décision d'aujourd'hui envoie un message clair», a-t-elle ajouté, citée dans un communiqué.

Traders de connivence

Ces traders, qui «se connaissaient personnellement», se connectaient sur des forums de discussion des terminaux Bloomberg pour «échanger mutuellement des mises à jour récurrentes sur leurs activités de négociation», «des informations commercialement sensibles» et pour se coordonner «sur les prix indiqués à leurs clients ou au marché en général», souligne la Commission.

L'enquête concernait des obligations suprasouveraines, souveraines et d'agences libellées en dollars américains, également connues sous le nom d'obligations SSA.

La Deutsche Bank échappe pour sa part à une amende de 21,5 millions d'euros.

La Commission peut potentiellement infliger des amendes allant jusqu'à 10% du chiffre d'affaires annuel de chaque banque en cas d'entente.