Les médicaments commandés sur internet et importés illégalement en Suisse sont en légère baisse. Les stimulants de la fonction érectile restent les produits les plus saisis. Plus de 90% d'entre eux venaient d'Inde, via des pays européens.
Dans le cadre de la semaine internationale d'action «Pangea XIII», l'Administration fédérale des douanes (AFD), Swissmedic, Antidoping Suisse et l'Office de la santé du Liechtenstein ont procédé début mars au contrôle de plus de 700 colis. Ces autorités ont saisi 184 colis étrangers contenant des comprimés, des gélules ou des ampoules.
Pour l'ensemble de l'année, Swissmedic et l'AFD estiment à environ 35'000 les envois de médicaments importés en Suisse. En 2017, leur nombre oscillait autour de 40'000.
Aphrodisiaques en vedette
Les stimulants de la fonction érectile représentant les trois quarts (73,4%) des marchandises confisquées, indique Swissmedic dans un communiqué publié jeudi. Ces produits venaient à 90% d'Inde, même si la plupart sont expédiés par des réseaux criminels via la Pologne, l'Ukraine, la Hongrie ou l'Allemagne.
Venaient ensuite les anabolisants et les stupéfiants (7,6% chacun), ainsi que les antibiotiques et les médicaments antiviraux et antiparasitaires.
Au total, 51 pays ont pris part à l'opération «Pangea XIII», coordonnée par Interpol. Les autorités compétentes ont contrôlé 326'379 envois à travers le monde et en ont saisi 48'564, pour une valeur cumulée d'environ 13,5 millions de francs. Deux mille cinq cent soixante-neuf plateformes en ligne proposant des produits thérapeutiques illicites ont été supprimées.
Dangers
Le communiqué rappelle qu'acheter des préparations illégales provenant de sources douteuses est dangereux pour la santé. Cela expose de plus au risque d’être victime d'escroqueries lorsque la marchandise payée n'est jamais livrée ou lorsqu'un client contracte un abonnement à un prix exorbitant pour certaines «pilules miracles».
Dans ce contexte, Swissmedic recommande de se procurer des produits thérapeutiques exclusivement auprès de pharmacies en ligne contrôlées et autorisées ou en se rendant dans des pharmacies, dans des drogueries, chez des médecins ou dans des hôpitaux.
«Seules les préparations provenant de canaux de distribution contrôlés sont sûres, efficaces et de qualité irréprochable», ajoute l'institut suisse de contrôle thérapeutique.
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