Droits humains Appareils électroniques: ouvriers exploités et sous-payés

cc, ats

10.11.2023 - 08:00

La vente d'appareils électroniques explose en fin d'année. Or, ceux qui les produisent travaillent souvent jusqu'à épuisement et pour un salaire de misère, rappelle Solidar Suisse. L'ONG reproche aux enseignes suisses qui les vendent leur inaction face à ce problème.

Un ménage helvétique dépense près de 1100 francs par an en appareils électroniques, indique Solidar Suisse. À la sortie de nouveaux appareils ainsi qu’à l’approche d’événements commerciaux mondiaux, les commandes dans les méga-usines connaissent de véritables pics.
Un ménage helvétique dépense près de 1100 francs par an en appareils électroniques, indique Solidar Suisse. À la sortie de nouveaux appareils ainsi qu’à l’approche d’événements commerciaux mondiaux, les commandes dans les méga-usines connaissent de véritables pics.
ATS

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Un ménage helvétique dépense près de 1100 francs par an en appareils électroniques, indique Solidar Suisse dans un rapport publié vendredi.

À la sortie de nouveaux appareils et à l’approche d’événements commerciaux mondiaux, les commandes dans les méga-usines connaissent de véritables pics. Selon une enquête menée par China Labor Watch à la demande de Solidar Suisse dans les usines chinoises qui produisent pour des marques connues comme Apple, Lenovo, HP et consorts, les abus y restent monnaie courante.

Engagés temporairement et exploités

Si beaucoup d’entre eux, comme les heures supplémentaires excessives et les salaires misérables, sont bien connus, peu de choses ont changé à ce jour, constate le rapport. La nouveauté est que les usines engagent désormais la majorité du personnel sur une base temporaire.

Concrètement, la main-d’œuvre est attirée avec des primes élevées pour un temps de travail exorbitant, avant d'être congédiée dès que les commandes des marques reculent.

Face à cette réalité, Solidar Suisse a voulu en savoir plus sur le degré de responsabilité et de transparence «des plus célèbres» détaillants suisses.

«Force est de conclure que le chemin est encore long», écrit l'ONG: des enseignes comme Digitec Galaxus, Interdiscount ou Brack ne placent ainsi «pas suffisamment les entreprises qui les fournissent et les marques d’électronique devant leurs responsabilités de façon à combattre (...) les violations de droits humains».