Technologies Appel d'un panel onusien sur le numérique

ATS

10.6.2019 - 16:04

L'ancienne conseillère fédérale Doris Leuthard et les autres membres du panel onusien sur la collaboration numérique veulent un engagement commun de tous les acteurs à oeuvrer en partenariat sur les nouvelles technologies (archives).
L'ancienne conseillère fédérale Doris Leuthard et les autres membres du panel onusien sur la collaboration numérique veulent un engagement commun de tous les acteurs à oeuvrer en partenariat sur les nouvelles technologies (archives).
Source: KEYSTONE/LUKAS LEHMANN

Un Panel onusien dont fait partie Doris Leuthard veut un Engagement mondial sur la confiance numérique en 2020. Dans son rapport remis en pleine tension entre Washington et Pékin liée à Huawei, elle dit que les droits de l'homme doivent s'appliquer en ligne.

«Le moment est venu d'une action concrète», a affirmé devant la presse le codirecteur exécutif de ce Panel de haut niveau sur la collaboration numérique, Amandeep Gill. Cette instance, lancée par le secrétaire général de l'ONU, a remis son rapport final lundi à New York à Antonio Guterres. Outre l'ancienne conseillère fédérale, plus de 20 personnalités sont membres de ce groupe coprésidé par l'Américaine Melinda Gates et le Chinois Jack Ma.

Washington a annoncé mi-mai, en plein conflit commercial avec Pékin, son intention de placer le géant chinois des telecoms Huawei sur une liste de sociétés suspectes auxquelles il est interdit de vendre des technologies. De peur que celles-ci soient utilisées pour des raisons d'espionnage.

«Huawei n'a pas été discuté» par les membres du panel qui ont toutefois abordé «la question de la confiance», a expliqué M. Gill. Cette tension constitue «un exemple» du besoin de «vision commune» et de règles aussi bien sur la fiscalité que sur le commerce électronique.

Parmi ses cinq recommandations, le panel demande un «Engagement mondial pour la confiance numérique» en 2020. Son rapport doit permettre à M. Guterres de lancer un effort vers cet objectif.

Le secrétaire général a prévu de nommer un émissaire technologique. M. Gill ne peut commenter quel profil serait le plus adapté. Mme Leuthard a montré «beaucoup de leadership» et son «expérience fédérale a été utile», glisse toutefois une source proche du panel.

Demande pour l'intelligence artificielle

Les membres de cette instance souhaitent que chaque adulte ait un accès abordable aux réseaux numériques d'ici 2030, mais aussi à des prestations financières et de santé en ligne. Ils souhaitent que les femmes et les groupes vulnérables ne soient pas exclus de ces nouvelles technologies. «Il y a un appétit pour un investissement» sur cette question, estime M. Gill.

Des centres de soutien mondiaux et régionaux devront aussi aider les gouvernements et le secteur privé à comprendre les défis et à collaborer sur leur impact. Les réseaux sociaux devront oeuvrer avec les autres acteurs pour répondre aux menaces sur les droits de l'homme des utilisateurs.

Autre demande, les membres du panel souhaitent que le contrôle humain soit conservé sur toute intelligence artificielle capable de tuer. Les êtres humains devront être ceux qui rendent des comptes sur ces technologies.

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