À cause de l'UkraineBaisse du bénéfice pour le vaudois Vetropack
vj
14.3.2023 - 08:18
Le bénéfice net du fabricant vaudois d'emballages en verre Vetropack s'est tassé en 2022, en raison notamment de la destruction d'un site de production en Ukraine. Le profit net a atteint 40,7 millions de francs, 36,2% de moins qu'un an auparavant.
Keystone-SDA, vj
14.03.2023, 08:18
14.03.2023, 08:49
ATS
En dépit du manque à gagner consécutif à la destruction du site de production d'Hostomel, près de Kiev, le chiffre d'affaires a progressé de 10,2% sur un an à 899,4 millions de francs, a précisé mardi l'entreprise établie à St-Prex (VD) et Bülach (ZH).
Vetropack explique la progression des revenus par les prix élevés de l'énergie, alors que le nombre de contenants produits a fléchi de 10%. A taux de change constants, la croissance s'est inscrite à près de 17%.
Le résultat d'exploitation avant intérêts et impôts (Ebit) a en parallèle bondi de 9,2% à 89,1 millions de francs, la marge correspondante se maintenant quant à elle quasiment au même niveau qu'en 2021, soit à 9,9%.
La dépréciation de 31,4 millions suite à la destruction du site des environs de Kiev, comptabilisée au 1er semestre 2022, a cependant pesé moins lourdement qu'anticipé sur le bénéfice net du groupe. Cette valeur avait encore été anticipée à 40,7 millions à l'issue des six premiers mois de l'année. L'usine avait déjà été fermée à fin février, puis a été irrémédiablement endommagée lors d'une attaque russe.
Explosion des coûts en Italie
Conséquence du tassement du bénéfice net, le conseil d'administration proposera à la prochaine assemblée générale le versement d'un dividende de 1,00 franc par action nominative A, soit une réduction de 30 centimes, et de 20 centimes par titre nominatif B, soit 6 centimes de moins qu'au titre de l'exercice 2021.
Evoquant ses perspectives, Vetropack prévoit cette année un bénéfice net en forte hausse , aucun correctif de valeur supplémentaire n'étant attendu pour le site ukrainien. La marge Ebit devrait cependant se tasser en raison des coûts de démarrage élevés de la nouvelle usine à Boffalora sopra Ticino, en Lombardie, et de la productivité moindre du site durant la mise en service.
Le groupe table sur une demande toujours élevée pour les emballages en verre. Il prévoit également une hausse des coûts de l'énergie, des charges d'exploitation et de personnel, ses prix devant augmenter de l'ordre d'un pourcentage à deux chiffres.