Assurances Bâloise veut rester autonome

ATS

5.12.2018 - 08:13

L'irruption sur le marché de l'assurance de nouveaux concurrents, comme Amazon, n'effraie pas outre mesure Gert de Winter, le patron de l'assureur Baloise Group. "Cela ne nous fait pas peur, car nous-mêmes nous changeons et sommes innovants" (archives).
L'irruption sur le marché de l'assurance de nouveaux concurrents, comme Amazon, n'effraie pas outre mesure Gert de Winter, le patron de l'assureur Baloise Group. "Cela ne nous fait pas peur, car nous-mêmes nous changeons et sommes innovants" (archives).
Source: KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS

Bâloise veut poursuivre ses activités en toute autonomie, affirme son directeur général (CEO) Gert De Winter. L'assureur, considéré depuis longtemps comme une "belle mariée sur le Rhin", ne souhaite pas convoler avec un concurrent.

La fusion qu'appelle de ses voeux un actionnaire activiste avec l'allemand Ergo ou encore avec le st-gallois Helvetia, "n'est pas à l'ordre du jour", souligne M. De Winter, dans une interview parue mercredi dans Finanz und Wirtschaft.

Relancé sur la question, M. De Winter a concédé que dans cette hypothèse, sa préférence irait au concurrent de Suisse orientale, dans une optique de "regroupement des forces sur le marché historique".

Le dirigeant a exclu le rachat d'une banque suisse, se disant satisfait par ses propres solutions de bancassurance. Selon lui, "assurance et banque vont très bien ensemble". Par ailleurs, des partenariats de distribution ont été mis en place avec la Banque Cler (ex-Banque Coop) et la Banque cantonale de Bâle-Campagne (BLKB).

Pas peur d'Amazon

L'irruption sur le marché de l'assurance de nouveaux concurrents, comme Amazon, n'effraie pas le chef de Bâloise outre mesure. "Cela ne nous fait pas peur, car nous-mêmes nous changeons et sommes innovants", assure-t-il, soulignant au passage que le mastodonte américain ne s'intéresse qu'à la distribution et qu'il aura besoin d'assureurs "comme nous le sommes" pour "garantir les polices en tant que porteur de risque agréé".

M. De Winter se montre également serein face à l'avènement de nouvelles tendances dans le domaine automobile, notamment le co-voiturage et les véhicules intelligents, qualifiant de "scénario vraisemblable" une baisse massive du volume d'assurance.

Il souligne toutefois que le renouvellement d'un parc automobile prend de "quinze à vingt ans" et que le besoin de couverture ne disparaîtra pas, mais se reportera sur de nouveaux contrats de responsabilité civile.

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