Chimie BASF souffre des tensions commerciales

ATS

3.5.2019 - 08:14

Entre janvier et mars, le bénéfice net du groupe de Ludwigshafen a diminué de 16% sur un an, à 1,4 milliard d'euros (1,6 milliard de francs), quand le bénéfice opérationnel hors exceptionnels a reculé de 24% à 1,7 milliard d'euros (archives).
Entre janvier et mars, le bénéfice net du groupe de Ludwigshafen a diminué de 16% sur un an, à 1,4 milliard d'euros (1,6 milliard de francs), quand le bénéfice opérationnel hors exceptionnels a reculé de 24% à 1,7 milliard d'euros (archives).
Source: KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS

BASF a vu ses bénéfices reculer au premier trimestre. Le géant allemand de la chimie a souffert d'un environnement de marché morose où les tensions commerciales entre Chine et Etats-Unis ont incité ses clients à l'attentisme, a-t-il expliqué vendredi.

Entre janvier et mars, le bénéfice net du groupe de Ludwigshafen a diminué de 16% sur un an, à 1,4 milliard d'euros (1,6 milliard de francs), quand le bénéfice opérationnel hors exceptionnels a reculé de 24% à 1,7 milliard d'euros.

Ces chiffres sont légèrement supérieurs au consensus des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient respectivement sur 1,28 milliard de bénéfice net et 1,73 pour l'opérationnel.

Après une année 2018 difficile, marquée par la sécheresse, le ralentissement chinois et la guerre commerciale, BASF «a vu fléchir la demande de certains clients industriels clés, en particulier le secteur automobile», explique le groupe.

«La morosité économique générale», liée aux «développements géopolitiques et aux conflits commerciaux, particulièrement entre les Etats-Unis et la Chine», a poussé ses clients à différer leurs commandes, poursuit BASF.

Le chiffre d'affaires a certes progressé de 3% sur un an, à 16,2 milliards d'euros, mais ce gain reflète surtout «un changement de portefeuille», avec l'intégration de quelque 7,6 milliards d'euros de semences et désherbants rachetés à Bayer.

Si BASF a fait spectaculairement grossir sa division agrochimie, il a par ailleurs finalisé mercredi la fusion de sa filiale d'hydrocarbures Wintershall avec DEA, détenu par le fonds LetterOne du milliardaire russe Mikhail Fridman.

Pour l'ensemble de l'année, le groupe chimique a confirmé viser «une légère hausse de ses ventes», ainsi qu'une «légère progression» du résultat opérationnel avant exceptionnels.

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