Conjoncture Berlin abaisse sa prévision de croissance

ATS

30.1.2019 - 14:13

L'économie allemande devrait marquer le pas en 2019, en raison du ralentissement économique mondial, le Brexit et le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine (archives).
L'économie allemande devrait marquer le pas en 2019, en raison du ralentissement économique mondial, le Brexit et le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine (archives).
Source: KEYSTONE/EPA/CHRISTIAN BRUNA

Le ministère allemand de l'Economie a nettement abaissé mercredi sa prévision de croissance pour cette année et ne table plus que sur 1% de hausse du produit intérieur brut (PIB) contre 1,8% à l'automne dernier.

Berlin parie désormais sur un net coup de frein par rapport aux 2,2% de croissance de 2017 puis 1,5% l'an dernier, en raison de «l'environnement international» défavorable mêlant ralentissement généralisé, Brexit incertain, conflit commercial et concurrence fiscale des Etats-Unis.

Cette révision n'est pas une surprise, ayant déjà fuité la semaine dernière dans la presse. Elle suit aussi le net abaissement du pronostic de croissance du Fonds monétaire international (FMI), qui n'attend plus que 1,3% de hausse du PIB allemand (-0,6 point).

La première économie européenne peut néanmoins s'appuyer sur la solidité de sa demande intérieure, avec un taux de chômage qui devrait encore descendre à 4,9% cette année, contre 5,7% puis 5,2% en 2017 et 2018, et une progression attendue de 4,8% des revenus nets des salariés en 2019.

10e année de croissance

Au total, le ministre de l'Economie Peter Altmaier a brossé un tableau nuancé, qui voit l'Allemagne entrer dans sa «dixième année consécutive de croissance», soit «la plus longue phase d'expansion depuis 1966», tout en accumulant les défis à relever.

Le responsable conservateur, proche de la chancelière Angela Merkel, appelle donc de ses voeux une série de réformes visant à alléger la fiscalité et à préparer l'avenir en accélérant «par exemple dans la fabrication de batteries et l'intelligence artificielle».

Peter Altmaier, qui a fait de la réforme fiscale une priorité face à ses partenaires sociaux-démocrates plus réticents, a promis une proposition de loi sur ce point «au premier semestre» de cette année.

L'Allemagne peut compter pour cela sur un trésor de guerre dont rêveraient nombre de ses partenaires, avec encore 59,2 milliards d'euros d'excédent des comptes publics enregistrés en 2018, nouveau record depuis la Réunification du pays en 1990.

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