Commerce de détailBilan positif pour les ventes de Noël et record de colis
ol
27.12.2021 - 12:27
La période de Noël s'est achevée sur un bilan des ventes positif pour nombre d'enseignes. La Poste suisse a également livré bien plus de colis que lors des années précédentes. Avec les soldes qui démarrent, les commerçants espèrent poursuivre sur leur lancée.
Keystone-SDA, ol
27.12.2021, 12:27
27.12.2021, 12:31
ATS
Le nombre de livraisons de colis par La Poste suisse a encore augmenté en 2021, après une hausse fulgurante de 30% en 2020. Depuis la semaine promotionnelle du Black Friday, elle a livré environ 23,4 millions de colis, une hausse de 1,2% sur un an, indique lundi le géant jaune.
Le mardi 14 décembre a été la journée la plus prolifique avec 1,2 million de paquets livrés. «Contrairement à la période de confinement de 2020, il n'y a eu aucune journée au cours de ces semaines intenses où notre logistique a été dépassée», souligne Johannes Cramer, responsable logistique de La Poste, cité dans un communiqué.
Sourire chez Migros et Fnac, moins chez Galaxus
Migros tire aussi un bilan positif. «Nous sommes satisfaits des ventes de Noël. Il n'y a pas de grandes anomalies à signaler», a commenté auprès d'AWP un porte-parole. La planification s'est avérée toutefois un peu plus difficile avec la pandémie, mais les classiques sont restés les mêmes. «Ce que nous constatons, c'est que depuis le début du mois (de décembre), les commandes de produits alimentaires en ligne ont de nouveau augmenté de manière significative», remarque-t-il.
Chez le géant du commerce en ligne Digitec Galaxus, les ventes ont été inférieures à celles de 2020 pour deux raisons: les restrictions plus strictes qui ont encouragé les clients à faire leurs achats sur internet en 2020, alors que cette année, il était plus aisé de se rendre dans les magasins, et de «nombreux produits très prisés actuellement en rupture de stocks» en raison de difficultés dans la chaîne d'approvisionnement.
Du côté de la Fnac, les ventes de Noël se sont inscrites en hausse, l'engouement pour les livres, les jouets et les équipements électroniques ayant été vif. Malgré la pandémie, 80% des achats ont été faits en magasin et 20% en ligne. Avec les soldes qui démarrent, «le public est attentif à la disponibilité de certains produits: iPhone, iPad et les consoles», note un porte-parole.
Pour sa part, les supermarchés Migros n'ont pas connu de pénuries significatives pendant les fêtes, grâce à «ses partenariats de long terme avec ses fournisseurs», aux «commandes anticipées» mais aussi «à son contrôle de l'ensemble de la chaîne de production de valeur de nombreux produits à travers son industrie propre», précise le porte-parole. Le fait qu'une part importante des produits alimentaires (70%) viennent de Suisse a joué également un rôle.
Record en vue pour 2021
Malgré tout, la situation risque de rester «très exigeante» jusqu'à fin janvier 2022 en ce qui concerne les pénuries, mais aussi de possibles relèvements de prix. Sur ce volet, Migros a dû faire face à l'envolée des tarifs de certaines matières premières, comme le bois ou le blé dur. «Nous essayons toujours, dans la mesure du possible, de ne pas répercuter les hausses de prix sur les clients. La plupart du temps, nous y parvenons, mais nous ne pouvons pas exclure partout des hausses de prix», remarque le porte-parole.
Les ventes de Noël ont été très fructueuses, relève également une responsable des magasins Globus. Elle note une «légère augmentation des prix, car les matières premières sont devenues plus chères».
Une situation que connaît également Digitec Galaxus dans certaines catégories de produits, la pénurie de puces et l'augmentation des coûts de transport faisant enfler les prix facturés par ses fournisseurs, par exemple pour les cartes graphiques et ordinateurs. «Et les prix d'achat plus élevés finissent par être ressentis par les consommateurs et consommatrices», relève le porte-parole.
Selon les prévisions des économistes de l'institut BAK, le commerce de détail devrait dépasser de nouveaux records en 2021 et franchir pour la première fois la barre des 100 milliards de francs.