Chemins de fer Bombardier défend son train à deux étages

ATS

18.1.2019 - 07:21

"Le FV-Dosto n'est pas un train défaillant. C'est un centre de données mobile avec de nombreuses innovations qui fonctionnent bien", plaide le directeur de Bombardier Suisse Stéphane Wettstein dans les pages des journaux du groupe CH Media.
"Le FV-Dosto n'est pas un train défaillant. C'est un centre de données mobile avec de nombreuses innovations qui fonctionnent bien", plaide le directeur de Bombardier Suisse Stéphane Wettstein dans les pages des journaux du groupe CH Media.
Source: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Le directeur général de Bombardier Suisse Stéphane Wettstein répond vendredi aux critiques formulées il y a une semaine par les CFF à l'égard du nouveau train à deux étages "FV-Dosto". Et regrette au passage la manière dont a communiqué l'ex-régie fédérale.

"Le FV-Dosto n'est pas un train défaillant. C'est un centre de données mobile avec de nombreuses innovations qui fonctionnent bien", plaide Stéphane Wettstein dans les pages des journaux du groupe CH Media. Et de résumer: "c'est un bon train moderne".

Le directeur reconnaît que les problèmes - "pas gravissimes" - qui concernent principalement les portes et les marches électriques coulissantes sont "énervants", mais n'affectent pas la sécurité. "Tous ces problèmes peuvent être résolus, mais il faut du temps", explique-t-il, soulignant que certains ajustements ne peuvent se faire qu'une fois le train introduit sur le réseau.

Il y a une semaine, les CFF ont fait savoir leur mécontentement via communiqué parlant d'une "fiabilité insatisfaisante" des douze rames à deux étages livrées après un mois de service régulier sur la ligne InterRegio Bâle-Zurich-St-Gall-Coire. Ils pointaient des lacunes persistantes responsables à maintes reprises d'annulations et de retards de trains.

Chiffres irréels

"Nous sommes persuadés que nous serons bientôt en mesure d'établir une exploitation stable en collaboration avec les CFF", affirme vendredi Stéphane Wettstein sans toutefois pouvoir avancer de date précise. Il estime d'ailleurs que l'ex-régie fédérale aurait pu communiquer différemment sur le sujet, "nous aurions pu le faire conjointement". Et de noter que les discussions qui ont suivi la diffusion du communiqué n'ont pas rendu justice au FV-Dosto.

Dimanche, dans le SonntagsBlick, le conseiller national argovien Ulrich Giezendanner (UDC) déclarait que le constructeur canadien devait payer aux CFF 500'000 francs par train et par semaine de retard. Le montant des dommages et intérêts avoisinerait 600 millions de francs. Stéphane Wettstein balaie vendredi ces chiffres "qui ne reflètent pas la réalité", ajoutant que le paiement d'indemnisation n'est pas du tout à l'ordre du jour.

Enfin, le manager souligne que Bombardier n'est pas responsable de tous les problèmes. Selon lui, si une partie provient bien du matériel roulant, une autre est liée au réseau ferroviaire.

Soixante-deux FV-Dosto destinés aux grandes lignes ont été commandés à Bombardier en 2010 par les CFF pour 1,9 milliard de francs. Il s'agit du plus gros contrat de l'histoire du rail. Les livraisons auraient dû intervenir dès 2013.

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