Grandes entreprises Bonus et salaires des patrons résistent à la crise pandémique

ATS

15.3.2021 - 15:43

Keystone-SDA

La crise provoquée par la pandémie de coronavirus n'a pas impacté les salaires et bonus versés aux patrons des grandes entreprises cotées en Suisse, selon le relevé des rétributions attribuées en 2020 compilé par AWP.

Vasant Narasimhan, directeur général de Novartis, a empoché quelque 12,7 millions de francs en 2020. (archives)
Vasant Narasimhan, directeur général de Novartis, a empoché quelque 12,7 millions de francs en 2020. (archives)
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Les directeurs généraux de Novartis, Nestlé et UBS ont ainsi vu leurs rémunérations progresser comparé à 2019.

Vasant Narasimhan, aux commandes du groupe pharmaceutique Novartis, a bénéficié de la plus forte progression parmi les entreprises cotées et qui ont dévoilé les salaires de leurs dirigeants. Au total – versements en numéraires et autres formes de rétribution additionnés – il a empoché quelque 12,7 millions de francs, soit 20% de plus qu'en 2019.

Le directeur général d'UBS, Sergio Ermotti, qui a été remplacé début novembre 2020 par Ralph Hamers, a quant à lui perçu 13,3 millions de francs, 7% de plus que l'année précédente. Marc Schneider, qui dirige Nestlé, s'est pour sa part vu attribuer 10,7 millions (+3%).

Parmi les autres progressions notables figure David Endicott, patron du spécialiste des produits ophtalmologiques Alcon, qui a obtenu 7,6 millions (+12%).

La palme du plus gros salaire revient cependant au chef de Roche Severin Schwan. Malgré avoir renoncé à un demi-million en raison de la pandémie, il a empoché 14,6 millions (-3%). Hormis le salaire de base de 3,5 millions, la majorité de sa rétribution est composée d'actions, de bon de jouissance et d'options assortis d'une période de blocage de jusqu'à dix ans. La valeur de ces titres a été évaluée à partir de leur cours fin 2020, afin de permettre une comparaison avec les salaires des autres responsables.

Clause de non-concurrence

Chez le groupe d'ingénierie ABB, le nouveau directeur général Björn Rosengren, qui a pris les rênes de la société le 1er mars 2020, a reçu 9,1 millions de francs en salaire et bonus. Son prédécesseur Ulrich Spiesshofer, qui avait quitté l'entreprise zurichoise en avril 2019, a tout de même encaissé 5 millions en 2020, dont 2,8 millions au titre de la clause de non-concurrence.

Mario Greco, à la tête de l'assureur Zurich Insurance, et son homologue Jan Jenisch de Lafargeholcim se sont respectivement vu crédités de 8,8 millions (-5%) et 7,9 millions (-8%).

Certaines grandes sociétés cotées à la Bourse suisse n'ont pas encore publié leur rapport annuel et les salaires de la direction et du conseil d'administration, notamment Credit Suisse. Pour la banque aux deux voiles, les observateurs vont s'intéresser de près au salaire de Tidjane Thiam, qui avait quitté la banque en février 2020 après l'affaire des filatures.