Réduction d'effectifs Bosch veut supprimer plus de 2000 emplois

ATS

25.10.2019 - 13:13

Bosch compte supprimer plus de 2000 postes sur plusieurs sites en Allemagne pour répondre au ralentissement conjoncturel et à la baisse en popularité des voitures diesel et essence (arxhives).
Bosch compte supprimer plus de 2000 postes sur plusieurs sites en Allemagne pour répondre au ralentissement conjoncturel et à la baisse en popularité des voitures diesel et essence (arxhives).
Source: KEYSTONE/AP/THOMAS KIENZLE

Le premier équipementier automobile mondial, l'allemand Bosch, compte supprimer plus de 2000 postes sur plusieurs sites en Allemagne pour répondre au ralentissement conjoncturel et à la baisse en popularité des voitures diesel et essence.

«En raison de la transformation vers la mobilité électrique», Bosch «est en discussions» avec les représentants du personnel pour supprimer 800 emplois en 2020 dans la branche moteurs sur les sites de Feuerbach et Schwieberdingen, a indiqué une porte-parole vendredi.

Environ 500 de ces emplois pourraient toutefois «être préservés» par une réduction du temps de travail, a-t-elle précisé auprès de l'AFP, confirmant des informations de presse.

Dans un deuxième temps, dès 2021, Bosch prévoit 800 suppressions supplémentaires dans ces activités. S'y ajoutent 1000 postes dans le cadre d'une restructuration de la branche des systèmes de guidages.

Interdiction de circulation

Le groupe assure que l'ensemble des mesures seront appliquées «dans des conditions socialement acceptables», c'est-à-dire sans licenciements et notamment par des plans de retraite anticipée, et affirme créer des emplois dans des «domaines du futur» du numérique.

Menacé dans plusieurs villes par l'interdiction de circulation des véhicules diesel, le carburant perd en popularité depuis le scandale des moteurs truqués qui a éclaté en 2015 chez Volkswagen. Il est remplacé par l'essence et, de plus en plus, par l'électrique – un moteur bien plus simple à construire.

Plus généralement, le secteur automobile, pilier de l'industrie allemande depuis des décennies, est particulièrement vulnérable aux conflits commerciaux et aux incertitudes autour du Brexit, qui surviennent à un moment où les constructeurs doivent massivement investir dans l'électrique.

«Il faut réagir à la baisse de la demande pour les diesels», avait expliqué le patron de Bosch, Volkmar Denner, début septembre dans une interview à l'AFP.

«Comme d'autres entreprises, nous sentons clairement le ralentissement du marché» automobile, indique de son côté la branche système de guidage dans un communiqué.

«Nous devons agir maintenant pour redevenir compétitif à l'issue d'une restructuration profonde», a expliqué Christian Sobottka, directeur de «Bosch Automotive Steering», cité dans le communiqué.

Bosch emploie près de 410'000 personnes, dont 140'000 en Allemagne.

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