Armée Bouchons d'oreilles défectueux: 3M va payer une amende

afp

29.8.2023 - 15:50

Le conglomérat américain 3M, accusé d'avoir fourni des bouchons d'oreilles défectueux à l'armée américaine, a conclu un accord de 6 milliards de dollars pour mettre fin à ces poursuites, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.

Le conglomérat 3M, accusé d'avoir fourni des bouchons d'oreilles défectueux à l'armée américaine, a conclu un accord de 6 milliards de dollars pour mettre fin à ces poursuites. (archives)
Le conglomérat 3M, accusé d'avoir fourni des bouchons d'oreilles défectueux à l'armée américaine, a conclu un accord de 6 milliards de dollars pour mettre fin à ces poursuites. (archives)
ATS

Keystone-SDA, afp

Le groupe, qui fabrique notamment des équipements de protection pour les personnes, va verser 5 milliards de dollars d'ici 2029, auxquels doit s'ajouter un milliard de dollars sous forme d'actions, a-t-il précisé, tout en affirmant que cet accord ne valait pas reconnaissance de responsabilité.

Cet accord met fin à des années de litiges opposant 3M et sa filiale Aearo Technologies -- rachetée en 2008--, à plusieurs milliers de soldats américains estimant que leur audition avait été endommagée par des bouchons d'oreille défectueux.

Les bouchons d'oreille incriminés ont été développés par Aearo Technologies en 1999 pour les militaires américains, notamment pour les protéger du bruit des tirs par armes à feu, et ont été vendus de 1999 à 2015.

A mi-2022, 3M avait reçu plus de 200.000 plaintes concernant ce produit.

L'accord annoncé mardi doit permettre de mettre fin à toute réclamation, y compris de possibles réclamations futures, a indiqué 3M.

Mais il ne signifie pas que ces bouchons étaient problématiques, s'est défendu 3M mardi, estimant que ces dispositifs étaient «efficaces lorsqu'utilisés correctement».

A la Bourse de New York, le titre de 3M gagnait 1,1% à 105,3 dollars.

Le groupe a accepté en juin de verser jusqu'à 12,5 milliards de dollars dans le cadre des poursuites engagées par plusieurs réseaux publics de distribution d'eau potable pour la contamination par les PFAS, des composants chimiques baptisés «polluants éternels».

Cet accord, qui doit encore être validé par un juge, prévoit le versement de sommes sur treize ans, entre 2024 et 2036.