Hydrocarbures BP souffre du recul des cours de l'or noir

ATS

30.7.2019 - 09:36

Entre avril et juin, le groupe a dégagé un bénéfice net de 1,822 milliard de dollars. Outre la baisse des cours, BP a mis en avant diverses pertes liées à des ventes d'actifs en Egypte et aux Etats-Unis pour expliquer ce repli (archives).
Entre avril et juin, le groupe a dégagé un bénéfice net de 1,822 milliard de dollars. Outre la baisse des cours, BP a mis en avant diverses pertes liées à des ventes d'actifs en Egypte et aux Etats-Unis pour expliquer ce repli (archives).
Source: KEYSTONE/EPA GREENPEACE UK/GREENPEACE UK / HANDOUT

La major pétrolière britannique BP a annoncé mardi que son bénéfice net avait fondu de 35% au deuxième trimestre. Le plongeon reflète notamment le repli des cours du brut ainsi que diverses cessions.

Entre avril et juin, le groupe a dégagé un bénéfice net de 1,822 milliard de dollars. Outre la baisse des cours, BP a mis en avant diverses pertes liées à des ventes d'actifs en Egypte et aux Etats-Unis pour expliquer ce repli.

Le chiffre d'affaires de BP s'est contracté pour sa part de 4% à 73,747 milliards de dollars, a-t-il expliqué dans un communiqué.

Le production de pétrole et de gaz du géant des hydrocarbures a pourtant augmenté de 4% d'une année sur l'autre, à 3,8 millions de barils équivalent pétrole par jour. Mais à l'avenant de la tendance mondiale, les cours du brut ont baissé: BP a vendu son pétrole en moyenne à 62,63 dollars le baril au deuxième trimestre, contre 67,24 dollars un an plus tôt.

Le directeur général, Bob Dudley, s'est toutefois félicité d'une «performance solide due à une grande discipline dans toutes nos activités».

Le bénéfice ajusté de BP (hors éléments exceptionnels et variation de la valeur des stocks), un indicateur scruté par le marché, s'est en effet maintenu à 2,8 milliards de dollars.

Le trimestre écoulé a vu démarrer Culzean, un vaste projet gazier au large de l'Ecosse où le géant français Total est le premier investisseur (49,9%) mais où BP détient une importante part (32%). La major a en outre pris des décisions finales d'investissement pour deux autres projets de production, en Inde et dans le Golfe du Mexique.

Le Golfe du Mexique a par ailleurs encore occasionné 1,4 milliard de dollars de frais après impôts à BP, qui continue de payer les dommages liés à l'explosion de sa plateforme pétrolière DeepWater Horizon en 2010 ayant provoqué une marée noire.

Entre amendes, indemnisations des victimes et nettoyage des côtes, le coût total avant impôt de cette catastrophe environnementale, la pire de l'histoire des Etats-Unis, s'élève à quelque 70 milliards de dollars pour BP.

A noter aussi que BP a tiré un peu moins de profit de Rosneft, le géant russe du pétrole dans lequel il possède une part de près de 20% du capital et qui a subi lui aussi l'impact de l'effritement des cours.

Le groupe n'a pas fourni de prévisions financières d'ensemble mais, du côté de la production de pétrole et gaz, il s'attend à un repli au troisième trimestre du fait d'opérations de maintenance et de l'impact de l'ouragan Barry dans le Golfe du Mexique.

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