Le ministre brésilien des Communications, Fabio Faria, s'adresse à la presse lors des enchères pour le déploiement de la 5G, le 4 novembre 2021 à Brasilia
Photo fournie par la présidence brésilienne du ministre des Communications Fabio Faria et de Jair Bolsonaro, lors de l'ouverture des enchères pour le déploiement de la 5G dans le pays, le 4 novembre 2021 à Brasilia
Les licences d'exploitation de 5G attribuées ont une durée de vingt ans
Brésil: 7,3 milliards d'euros engrangés pour la 5G - Gallery
Le ministre brésilien des Communications, Fabio Faria, s'adresse à la presse lors des enchères pour le déploiement de la 5G, le 4 novembre 2021 à Brasilia
Photo fournie par la présidence brésilienne du ministre des Communications Fabio Faria et de Jair Bolsonaro, lors de l'ouverture des enchères pour le déploiement de la 5G dans le pays, le 4 novembre 2021 à Brasilia
Les licences d'exploitation de 5G attribuées ont une durée de vingt ans
L'appel d'offres géant du réseau 5G au Brésil a rapporté vendredi 46,7 milliards de réais (environ 7,3 milliards d'euros), légèrement moins que les prévisions initiales, pour donner à cet immense pays de 213 millions un meilleur accès à internet.
Pour le ministre des Communications, Fabio Faria, le résultat de ces enchères-fleuve qui ont duré deux jours a «dépassé toutes les attentes».
Cet appel d'offres était le plus important de l'histoire des télécommunications du Brésil.
Les experts tablaient initialement sur 50 milliards de réais, entre les entre les licences d'exploitation payées directement au gouvernement et les investissements prévus.
Mais le montant payé par les entreprises pour les licences d'exploitation des fréquences est «5 milliards de réais supérieur» au plancher fixé pour les enchères, selon le ministre, plusieurs lots ayant fait l'objet d'une concurrence importante.
Cela fait de cet appel d'offres le deuxième le plus lucratif au Brésil, après les enchères pétrolières record d'octobre 2019.
Les principaux opérateurs de téléphonie au Brésil, TIM, filiale brésilienne de Telecom Italia, Telefonica Brasil, filiale du groupe espagnol Telefonica, avec la marque Vivo, et Claro, du groupe mexicain America Movil, se sont répartis les lots les plus convoités, pour la fréquence 3,5 GHz.
Les licences d'exploitation ont une durée de vingt ans et les entreprises devront fournir le service dans le district fédéral de Brasilia et les capitales des 26 Etats brésiliens avant le 31 juillet 2022.
Pour les autres villes de plus de 30.000 habitants, le service devra être disponible entre 2025 et 2028.
Nouveaux horizons
Le défi est de taille, dans un pays où 40 millions de personnes n'ont pas encore accès à d'internet, selon les dernières données officielles datant de 2019.
«Le Brésil tout entier sera connecté, aucun Brésilien ne sera privé d'internet», a commenté le ministre Fabio Faria sur Twitter.
«J'ai visité des communautés autochtones que m'a-t-on demandé ? Internet!», avait déclaré le président Bolsonaro jeudi, lors de la cérémonie d'ouverture.
Au-delà de permettre une meilleure couverture d'internet dans ce pays aux dimensions continentales, la 5G devrait stimuler de nombreux secteurs économiques, notamment l'agro-négoce, un des principaux moteurs de la croissance brésilienne.
La 5G va ouvrir de nouveaux champs d'utilisation d'internet, avec des tracteurs connectés, des drones pour surveiller les cultures. Dans d'autres domaines, elle va permettre le développement de voitures autonomes ou d'instruments de télémédecine, selon les experts.
Deux réseaux étaient concernés par cet appel d'offres historique: le réseau principal et un réseau spécifique qui, pour des raisons de sécurité, sera à usage exclusif de l'Etat.
Pour ce dernier, le géant privé chinois Huawei, au centre d'une rivalité sino-américaine, avait été exclu. Prévu initialement au premier semestre 2021, l'appel d'offres avait d'ailleurs été retardé en raison de la situation particulière d'Huawei.
Washington, qui a placé l'entreprise privée chinoise sur liste noire en 2019, l'accuse d'espionnage et a enjoint ses alliés occidentaux à ne pas avoir recours à ses services.