Brésil L'inflation sur un an repasse sous 4%

afp

10.4.2024 - 17:07

L'inflation au Brésil a nettement baissé en mars à 3,93% sur un an, repassant sous les 4% pour la première fois depuis juillet 2023, selon les chiffres officiels publiés mercredi par l'institut de statistiques IBGE.

L'inflation au Brésil a nettement baissé en mars à 3,9% sur un an, mais le prix des aliments a une nouvelle fois augmenté en mars. (archives)
L'inflation au Brésil a nettement baissé en mars à 3,9% sur un an, mais le prix des aliments a une nouvelle fois augmenté en mars. (archives)
ATS

Keystone-SDA, afp

Sur un mois, la hausse des prix a atteint 0,16% en mars, beaucoup moins qu'en février (+0,83%).

L'inflation sur un an a été moins forte qu'attendu par les experts consultés par le quotidien économique Valor, qui tablaient sur 4,01%. En février, elle s'élevait à 4,50%.

Le taux de 3,93% sur 12 mois est le plus bas depuis juin 2023, quand il était de 3,16%, avant de remonter à 3,94% en juillet. Il se situe dans la fourchette – entre 1,5% et 4,5% – visée par la Banque centrale brésilienne (BCB).

Le prix des aliments a une nouvelle fois augmenté en mars (+0,53%) «en raison de problèmes liés aux questions climatiques», a expliqué l'IBGE.

Baisse des taux

Mais cette hausse est «moins intense» qu'en février, quand elle avait atteint 0,95%.

Les analystes et les institutions financières consultés pour l'enquête hebdomadaire Focus de la Banque centrale tablent sur une inflation à 3,76% en 2024.

La BCB a initié un cycle de réduction graduelle de son taux directeur en août, à la faveur d'une inflation maîtrisée, même s'il demeure un des plus élevés au monde. Il a été fixé à 10,75% le mois dernier et une nouvelle réduction de 0,5 point est attendue en mai.

Le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a réclamé à maintes reprises une réduction plus accentuée, estimant que des taux d'intérêt élevés entravent la croissance.

Mais le Comité monétaire de la Banque centrale (Copom), chargé de fixer ce taux, a fait état en mars d'une «plus grande incertitude», qui demande «de la modération».