Transport aérienBritish Airways pourrait vendre son siège pour plus de télétravail
ved
19.3.2021 - 14:03
ved
19.03.2021, 14:03
ATS
La compagnie aérienne British Airways envisage de vendre son siège social de la banlieue de Londres, près de l'aéroport d'Heathrow, pour lever des fonds à l'heure où beaucoup de ses salariés ont adopté le télétravail à cause de la pandémie.
La pandémie a «accéléré notre approche vers une manière de travailler plus flexible et agile. (...) Nous avons également restructuré nos activités pour émerger de la crise et évaluons si nous avons encore besoin d'un siège social aussi vaste», déclare la filiale du groupe britannique IAG dans un communiqué reçu vendredi par l'AFP.
Quelque 2000 personnes sont rattachées à l'énorme complexe de Waterside.
De nombreuses entreprises, notamment les grandes banques britanniques mais aussi le géant pétrolier BP, ont largement transformé leur organisation et donné une grande part au télétravail depuis la pandémie.
Une organisation qui permet notamment de réduire les coûts de l'immobilier à l'heure où beaucoup de secteurs, notamment l'aérien et l'énergie, ont été durement frappées par le choc économique provoqué par la pandémie de coronavirus.
L'aérien en particulier traverse une crise historique, le trafic ayant été annihilé par les mesures de distanciation physique, les confinements et restrictions des voyages.
IAG, également maison mère d'Iberia ou Aer Lingus, a subi une perte record de 6,9 milliards d'euros en 2020.
Le groupe a tenté à tout pris de réduire ses dépenses pour survivre à la crise, avec déjà 10'000 réductions de postes chez British Airways, malgré le recours au chômage partiel.
Les liquidités d'IAG fin décembre s'élevaient à 10,3 milliards d'euros, y compris une augmentation de capital de 2,7 milliards d'euros et 2 milliards d'engagements de prêts d'un organisme public britannique, UK Export Finance, et le groupe estime ce niveau suffisant pour tenir jusqu'à l'an prochain.
Dans sa quête de liquidités, IAG avait également annoncé jeudi le lancement d'une émission obligataire pour 1 milliard d'euros.