Automobile Carlos Ghosn reste en prison

ATS

5.4.2019 - 06:45

Carlos Ghosn est déjà sous le coup de trois inculpations pour déclarations inexactes de revenus et pour abus de confiance (archives).
Carlos Ghosn est déjà sous le coup de trois inculpations pour déclarations inexactes de revenus et pour abus de confiance (archives).
Source: KEYSTONE/AP Kyodo News/TAKUYA INABA

Le tribunal de Tokyo a autorisé vendredi la prolongation de la garde à vue de l'ex-patron de Renault et Nissan Carlos Ghosn jusqu'au 14 avril, au lendemain de son arrestation sur de nouveaux soupçons. Il est accusé cette fois-ci d'avoir détourné 5 millions de dollars.

Le parquet a déposé vendredi une requête qui a été approuvée, a annoncé le tribunal dans un bref communiqué. La conférence de presse, prévue le 11 avril par l'ancien directeur général de Renault-Nissan, se trouve de facto annulée.

Dans une déclaration préparée avant l'interpellation éventée par des médias japonais, M. Ghosn s'était dit une nouvelle fois «innocent», fustigeant une arrestation «révoltante et arbitraire». Il a été interpellé jeudi au petit matin à son domicile de Tokyo, où il se trouvait «en liberté très surveillée», selon ses termes, depuis sa sortie de prison début mars.

M. Ghosn avait été conduit peu après au centre de détention de Kosuge, dans le nord de la capitale nippone, où il est interrogé par les enquêteurs du bureau des procureurs.

Ghosn «a trahi sa fonction»

Cette fois, le parquet le soupçonne d'avoir transféré des fonds de Nissan à une société «de facto contrôlée par lui», via un distributeur de véhicules de Nissan à l'étranger. Il s'agit du sultanat d'Oman, selon une source proche du dossier.

Sur un total de 15 millions de dollars entre fin 2015 et mi-2018, 5 millions ont été détournés, a précisé le bureau des procureurs dans un communiqué. «Le suspect a trahi sa fonction [de patron de Nissan, ndlr] pour en tirer des bénéfices personnels», a-t-il souligné.

Carlos Ghosn est déjà sous le coup de trois inculpations pour déclarations inexactes de revenus sur les années 2010 à 2018, dans des documents remis par Nissan aux autorités financières, et pour abus de confiance.

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