Eaux usées – GE Cinq ans de travaux pour améliorer la station d'épuration d'Aïre

za, ats

21.11.2023 - 13:40

Les Services industriels de Genève lancent un important chantier à la station d'épuration d'Aïre, une des plus grandes du pays. Ces travaux permettront notamment d'optimiser le traitement des boues destinées à produire du biogaz (illustration).
Les Services industriels de Genève lancent un important chantier à la station d'épuration d'Aïre, une des plus grandes du pays. Ces travaux permettront notamment d'optimiser le traitement des boues destinées à produire du biogaz (illustration).
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Les Services industriels de Genève (SIG) lancent un important chantier à la station d'épuration (STEP) d'Aïre, une des plus grandes du pays. Ces travaux prévus sur cinq ans visent à répondre aux nouvelles normes environnementales suisses. Leur coût est d'environ 400 millions de francs.

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La première étape consiste à augmenter la capacité de traitement des eaux usées, ont annoncé mardi les SIG. La station d'épuration d'Aïre, à Vernier, traite les eaux usées de 25 communes du canton, dont la Ville de Genève, et d'une partie de la région transfrontalière, soit l'équivalent de 600'000 habitants. Sa capacité passera à un million afin de répondre à la hausse de la population et au développement économique.

A cette occasion, un système de traitement des micropolluants, subventionné par la Confédération à hauteur de 50 millions de francs, sera installé. Il permettra d'éliminer 80% de ces micropolluants avant le rejet de l'eau traitée dans le Rhône, comme l'exige depuis 2016 la modification de la loi fédérale sur les eaux.

Boues en biogaz

La filière de traitement des boues d'épuration sera agrandie et rénovée à partir de 2026. La STEP d'Aïre collecte et traite les boues de toutes les stations d'épuration du canton. Or l'actuelle installation arrive en fin de vie. Les déchets solides récoltés durant ce processus permettent aux SIG de produire du biogaz qui est ensuite injecté dans le réseau de gaz naturel.

La troisième et dernière étape du chantier, qui commencera aussi en 2026, consistera à installer des pompes à chaleur afin de pouvoir utiliser la chaleur contenue dans les eaux usées et qui part actuellement dans le Rhône. Les calories seront récupérées pour alimenter le réseau de chauffage à distance, permettant ainsi de réduire le recours aux énergies fossiles.