L'équipementier télécoms finlandais Nokia a annoncé lundi la suppression en France de 1233 emplois de sa filiale Alcatel-Lucent, soit un tiers des effectifs de cette entreprise dans l'Hexagone.
Le groupe prévoit de supprimer 402 postes à Lannion (Côtes-d'Armor) et 831 à Nozay (Essonne), ont précisé à l'AFP Bernard Trémulot (CFDT) et Frédéric Aussedat (CFE-CGC), à l'issue d'un comité social et économique (CSE) central.
«C'est une catastrophe», a dénoncé M. Trémulot. «Ce sera le quatrième plan de licenciements collectifs depuis que Nokia a racheté Alcatel-Lucent début 2016», a relevé dans un communiqué l'intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT et CFTC d'Alcatel-Lucent.
Le groupe prévoit un plan de départs volontaires et «des solutions de reclassement», précise-t-il dans son communiqué. Les emplois supprimés vont concerner des postes de recherche et développement (R&D), ainsi que des fonctions support, selon la direction et les syndicats.
Ces suppressions de postes s'inscrivent «dans le cadre d'un plan mondial de réduction des coûts» lancé fin 2018, indique Nokia, qui veut «intensifier ses efforts pour améliorer sa compétitivité et garantir sa performance à long terme», «dans un contexte de marché où la pression sur les coûts demeure très importante».
«L'objectif est d'accroitre l'efficacité opérationnelle, d'améliorer la productivité et de gagner en agilité en matière de R&D, afin de renforcer la position concurrentielle et garantir la performance à long terme du groupe», souligne Nokia.
Trois autres filiales françaises de Nokia, Radio Frequency Systems (RFS), Nokia Bell Labs France (NBLF) et Alcatel Submarine Networks (ASN), «demeurent en dehors du périmètre de ce projet», ajoute la direction.
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