Credit Suisse a enregistré un recul de 22% de son bénéfice net en 2020, à 2,7 milliards de francs. Le numéro deux bancaire helvétique versera malgré tout un dividende en hausse de 0,2926 franc à ses actionnaires, contre 0,2776 franc au titre de 2019.
Le bénéfice avant impôts a lui plongé de 27% à 3,5 milliards de francs, «principalement en raison d'une hausse des provisions pour pertes sur crédit, de provisions pour litiges majeurs et d'une dépréciation de York», a indiqué jeudi la banque aux deux voiles.
Les charges d'exploitation ont atteint 17,8 milliards, en hausse de 2%.
Dans la gestion de fortune globale, Credit Suisse a attiré 19,4 milliards d'argent nouveau. Au niveau du groupe, les nouveaux capitaux représentent 42 milliards.
En termes de rentabilité, le rendement des fonds propres tangibles (RoTE) s'est affiché à 6,6%, reflétant principalement les provisions pour litiges enregistrées au dernier partiel ainsi que la dépréciation de la participation minoritaire dans York. En décembre dernier, il confirmait viser une fourchette de 10 à 12% à moyen terme.
Les provisions pour pertes sur crédit se sont établies à 1,1 milliard de francs, contre 324 millions de francs l'année précédente.
Perte de 353 millions de francs au quatrième trimestre
Comme attendu, Credit Suisse a enregistré une perte au quatrième trimestre, de 353 millions de francs, contre un gain de 852 millions un an plus tôt. Le résultat avant impôts s'est aussi inscrit dans le rouge (-88). Ces résultats sont meilleurs qu'attendus par le consensus AWP.
«En 2021 et au-delà, nous voulons poursuivre l'accélération de notre croissance dans la gestion de fortune et continuer à générer des revenus durables dans l'investment banking (banque d'affaires mondiale)», a déclaré Thomas Gottstein, le directeur général de la banque, cité dans le document.