Banques Credit Suisse: le plan de transformation bouclé d'ici fin 2021

ck

1.10.2021 - 12:09

Le président de Credit Suisse, Antonio Horta-Osorio, veut une culture d'entreprise avec une "gestion des risques solide" et où "chacun répond personnellement de ses actes et agit de façon responsable" (archives).
Le président de Credit Suisse, Antonio Horta-Osorio, veut une culture d'entreprise avec une "gestion des risques solide" et où "chacun répond personnellement de ses actes et agit de façon responsable" (archives).
ATS

Le plan de transformation de Credit Suisse, pour une meilleure gestion des risques après les déboires liés à Archegos et Greensill, sera finalisé d'ici fin 2021. Dans ce contexte, les actionnaires ont élu deux nouveaux administrateurs lors de l'AG extraordinaire.

Keystone-SDA, ck

Axel Lehmann a été plébiscité avec 98,87% des voix et Juan Colombas avec 98,75% des voix au conseil d'administration de Credit Suisse, selon le communiqué paru vendredi. L'assemblée générale extraordinaire s'est tenue sans la présence des actionnaires, en raison de la pandémie de coronavirus.

M. Lehmann est l'ancien président de la concurrente UBS Suisse. Après une carrière au sein de Zurich Insurance et de la banque aux trois clés, il est désormais en charge du comité des risques de Credit Suisse, succédant à Richard Meedings.

Juan Colombas devient membre du comité de rémunération. L'Espagnol a été membre du comité des risques d'ING Group. Il a aussi été chef des risques chez Lloyds Banking Group, à l'époque où le président de Credit Suisse, António Horta-Osório, dirigeait le groupe bancaire britannique.

Répondre de ses actes

António Horta-Osório, cité dans le document, a assuré que serait promue «une culture qui renforce l'importance capitale d'une gestion des risques solide – une culture dans laquelle chacun répond personnellement de ses actes et agit de façon responsable».

Echaudée par ses déconfitures successives avec le fonds spéculatif Archegos et la société d'affacturage Greensill, la direction avait averti au printemps qu'elle allait réduire la prise de risque dans sa banque d'affaires, notamment dans l'activité de «Prime Brokerage» avec les fonds spéculatifs.

Un rapport d'experts publié en juillet dernier a mis au jour l'appât du gain à court-terme, la prise de risque «vorace» ou encore les signaux d'alerte ignorés par la grande banque. Rien que la débâcle du fonds spéculatif américain Archegos lui a coûté 4,4 milliards de francs au 1er trimestre et 594 millions supplémentaires au 2e partiel, plombant la performance.

Lors de l'assemblée générale, M. Horta-Osório a par ailleurs expliqué que le plan de transformation à moyen terme de la banque serait finalisé d'ici la fin de l'année. Il a vu des «progrès» dans la gestion des risques au cours des cinq derniers mois. Mais «il y a encore beaucoup à faire dans les prochains mois et dans un avenir proche». L'élection d'Axel Lehmann et Juan Colombas est un pas en avant, selon lui.

Le dirigeant de nationalité portugaise et britannique a assuré que l'actuel directeur général Thomas Gottstein pouvait compter sur le plein soutien du conseil d'administration. Dernièrement, des rumeurs ont circulé dans la presse sur le fait que le successeur de Tidjane Thiam serait sur la sellette.