Banques Credit Suisse sous enquête pour filatures

ATS

2.9.2020 - 08:47

Credit Suisse avait été ébranlé à l'automne dernier par l'éclatement de l'affaire Khan, du nom du banqier vedette passé de l'établissement aux deux voiles à son voisin et concurrent aux trois clés. (archive)
Credit Suisse avait été ébranlé à l'automne dernier par l'éclatement de l'affaire Khan, du nom du banqier vedette passé de l'établissement aux deux voiles à son voisin et concurrent aux trois clés. (archive)
Source: KEYSTONE/WALTER BIERI

Credit Suisse est dans le viseur de la Finma, qui a ouvert une enquête approfondie suite à l'affaire des filatures des hauts dirigeants de la grande banque.

Le gendarme des marchés s'intéressera aux «violations du droit de la surveillance dans le contexte des activités de filature et de sécurité de la banque», indique-t-il mercredi.

Credit Suisse fait l'objet d'une enquête de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) depuis décembre dernier, des investigations qui sont désormais arrivées à leur terme, précise le communiqué. Un auditeur, le cabinet Quinn Emanuel, avait été choisi par le régulateur pour faire la lumière sur ce scandale.

L'affaire avait éclaté en septembre 2019, avec la révélation de la filature du banquier star Iqbal Khan, passé depuis au concurrent UBS, où il codirige la gestion de fortune, qui avait terminé en course-poursuite dans les rues de Zurich.

La banque aux deux voiles avait également fait surveiller l'ancien directeur des ressources humaines et membre de la direction Peter Goerke, apprenait-on fin décembre. Le directeur général (CEO) de l'époque, Tidjane Thiam, avait été éclaboussé par ce scandale.

La Finma précise qu'elle restera muette durant toute la durée de la procédure sur son contenu ou le moment de sa clôture. Les conclusions seront rendues publiques.

Dans une prise de position écrite, le numéro deux bancaire helvétique «prend note» de la décision de la Finma et assure de sa pleine coopération.

Le géant bancaire s'était jusqu'ici opposé au gendarme financier, contestant l'auditeur choisi, dont il remettait en cause l'indépendance. Il a saisi en mai le Tribunal Fédéral pour obtenir gain de cause.

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