Transport aérien Darwin: le syndicat SSP s'inquiète pour les employés

Le Syndicat des services publics (SSP) exige le paiement immédiat de tous les salaires, primes et charges du personnel de la compagnie Darwin Airline, dont la licence d'exploitation a été suspendue mardi. Il rappelle que le personnel n'est pas couvert par une CCT.

"Nous demandons aux autorités judiciaires des cantons concernés de saisir les biens et les comptes de Darwin afin de constituer des garanties pour les droits du personnel, a indiqué mercredi le SSP. Nous en appelons à la responsabilité des aéroports de Genève, de Lugano afin de ne pas permettre des pratiques déloyales de certaines compagnies".

Le syndicat a peur pour les employés car le chef des opérations aurait "déclaré aux employés que les salaires du personnel ne sont pas garantis. Ils peuvent subir des baisses, voire ne pas être versés".

Darwin Airline volait jusqu'alors avec le certificat d'opérateur aérien existant entre Lugano et Genève. La compagnie fournit aussi ses appareils et équipages à d'autres compagnies, activité qui nécessite 100 à 120 employés. Elle est rattachée depuis fin juillet à Adria Airways après son rachat par le fonds luxembourgeois 4K Invest.

Vols pour d'autres compagnies

L'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) a suspendu la licence d'exploitation de la compagnie aérienne régionale tessinoise en difficulté financière, qui avait demandé la veille le sursis concordataire. Darwin Airline peut cependant opérer des vols pour d'autres compagnies.

L'OFAC ajoute que la compagnie aérienne pourra reprendre ses vols entre Lugano et Genève dès qu'elle aura fourni des garanties sur ses finances. Pour mémoire, Darwin Airline a demandé le sursis concordataire à Lugano en raison de difficultés financières consécutives à plusieurs événements de marché défavorables.

Le syndicat OCST a réagi mardi à la décision de l'OFAC en émettant de fortes critiques à l'encontre de 4K Invest. Dans une prise de position diffusée sur son site internet, il juge en particulier insuffisante la communication du propriétaire. Il lui reproche de ne pas avoir donné de réelle chance de survie à la compagnie du fait d'un manque de volonté d'investissement.