Circulation Défi de l'automatisation pour les moniteurs

ATS

28.9.2020 - 17:52

L'automatisation des voitures nécessite de revoir la formation des moniteurs, estime le bpa (photo d'illustration).
L'automatisation des voitures nécessite de revoir la formation des moniteurs, estime le bpa (photo d'illustration).
Source: KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

L'automatisation croissante des véhicules a le potentiel d'augmenter la sécurité soutière. Mais ce développement nécessite aussi de former les conducteurs, débutants comme expérimentés. Le bpa a publié lundi une nouvelle étude sur la question.

Les systèmes d'assistance à la conduite et les véhicules à conduite automatisée connaissent des développements fulgurants. Problème: ces nouvelles technologies ne sont encore assez enseignées aux futurs conducteurs.

La nouvelle étude publiée par le Bureau de prévention des accidents (bpa) contient des recommandations par exemple à l'adresse de l'Office fédéral des routes (OFROU) et des faîtières de moniteurs de conduite. Cette étude vise à sensibiliser les milieux concernés, explique Nicolas Kessler, porte-parole du bpa.

Nouveaux défis

Ces systèmes intelligents représentent en effet de nouveaux défis pour la circulation. Il est en effet courant que des jeunes conducteurs désactivent les systèmes d'assistance à la conduite par manque de connaissance ou que d'autres baissent de vigilance au volant d'une voiture à conduite automatisée.

Il importe donc d'intégrer dans la formation de nouvelles compétences. Les moniteurs devraient enseigner les différentes catégories de systèmes d'assistance à la conduite. Les fonctionnalités pourront ainsi être utilisées de manière optimale, ce qui se traduirait par une sécurité accrue.

Les utilisateurs devraient connaître les limites de ces technologies. Chaque conducteur reste en effet responsable du véhicule. Il doit toujours savoir faire face à des situations critiques. Malgré l'aide de système d'assistance, il importe que les conducteurs restent en tout temps à leur affaire sur la route.

Pour le moment, l'enseignement de ces nouveaux outils reste encore trop isolé et dépend finalement de l'intérêt du moniteur. Pour le bpa, il faut réfléchir à des mesures plus étendues.

Suivre l'évolution technologique

«Le changement ne se fera pas du jour au lendemain», rassure Nicolas Kessler. On n'attend de toute façon pas les voitures 100% automatisées avant plusieurs dizaines d'années. Il s'agit simplement de suivre le développement technologique et de l'adapter à la formation.

L'enseignement de ces nouveaux outils ne devrait pas se limiter aux nouveaux conducteurs mais cibler toutes les tranches d'âge et d'expérience. La formation de base relative aux règles de circulation routière restera toujours centrale.

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