Confection Des salariées d'OVS Suisse manifestent à Venise Mestre

ATS

2.7.2018

Une cinquantaine de vendeuses d'OVS Suisse ont manifesté lundi à Venise Mestre devant le siège du groupe de confection italien OVS.
Une cinquantaine de vendeuses d'OVS Suisse ont manifesté lundi à Venise Mestre devant le siège du groupe de confection italien OVS.

KEYSTONE

Une cinquantaine de vendeuses d'OVS Suisse ont manifesté lundi à Venise Mestre devant le siège du groupe de confection italien OVS, un des actionnaires de Sempione, la société qui a acquis Charles Vögele à l'automne 2016. Elles ont réclamé un plan social pour l'ensemble des 1180 salariés en Suisse au même niveau que les collaborateurs touchés en Autriche.

Les manifestantes ont rappelé au directeur général d'OVS, Stefano Beraldo, ses responsabilités de capitaine d'industrie, écrit Unia dans un communiqué. "Quand on conduit une entreprise au naufrage, on sauve d'abord ses passagères avant de quitter le navire", dénonce le syndicat.

Alors que les 140 points de vente helvétiques sont en liquidation et que la faillite s'approche, il s'agit du plus important licenciement que la Suisse ait connu dans le commerce de détail.

La débâcle, qui fait suite à l'échec en 2004 de l'implantation en Suisse de la société qui s'appelait alors Oviesse, "est grandement due à l'incompétence et aux erreurs stratégiques de Stefano Beraldo", poursuit Unia. le syndicat ajoute que Sempione Fashion, dont OVS est actionnaire, a refusé toute discussion.

"Importantes difficultés financières"

Unia critique également le fait que Sempione Fashion refuse un plan social au motif que la société manque de moyens financiers, alors que le groupe OVS en dispose pour dédommager les salariés licenciés.

En banlieue vénitienne, les employés d'OVS Suisse ont notamment exigé des indemnités de départ selon l'ancienneté, l'âge et la situation familiale, ainsi qu'un soutien pour la recherche d'un nouvel emploi.

Sempione Fashion a été placée fin mai en sursis concordataire. L'entreprise avait alors averti qu'il était "malheureusement incontournable" d'envisager un licenciement collectif. Pour justifier cette situation, elle avait évoqué "un chiffre d'affaires durablement insuffisant", qui a conduit à "d'importantes difficultés financières", sans dévoiler de chiffre concret.

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