Bad Zurzach AG
Deux activistes de Greenpeace qui avaient participé à une action contre la centrale nucléaire de Beznau 2 en 2014 ont été condamnés mercredi à des peines pécuniaires fermes. Ils avaient percé des trous dans l'enveloppe en béton d'un bâtiment sécurisé.
Le tribunal de district de Bad Zurzach (AG) a condamné mercredi les deux militants de Greenpeace à des peines pécuniaires fermes de 80 jours-amendes à 70 francs (5600 francs) pour un Suisse de 49 ans et de 60 jours-amendes à 50 francs (3000 francs) pour un Suisse de 32 ans. Ils ont été reconnus coupables de violation de domicile.
L'infraction à la loi sur l'énergie nucléaire n'a pas été retenue, car les 15 trous percés dans l'enveloppe en béton du bâtiment sécurisé n'ont pas remis en cause la sécurité nucléaire de l'installation. La décision du juge est basée sur un rapport de l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN). L'accusation de dommages à la propriété n'a pas non plus été retenue.
Prévenus déjà condamnés
Les deux prévenus sont récidivistes. Ils avaient déjà été condamnés antérieurement à des peines pécuniaires avec sursis. Avec la condamnation de mercredi, le sursis a été levé et ils doivent désormais payer ces amendes.
Le procureur avait requis des peines pécuniaires fermes de 150 jours-amendes. Il n'était pas présent mercredi lors de l'audience. Les avocats des deux prévenus ont plaidé l'acquittement pour l'infraction à la loi sur la sécurité nucléaire et les dommages à la propriété ainsi que 30 jours-amendes pour violation de domicile.
Le groupe énergétique Axpo, exploitant de la centrale de Beznau à Döttingen (AG), avait porté plainte pour violation de domicile et dommages à la propriété après l'action de Greenpeace de mars 2014. Il exigeait 120'000 francs pour les dommages commis.
La défense a estimé que le montant exigé pour les dommages ne devait pas dépasser 693 francs, soit le coût pour la réparation des 15 trous percés par les prévenus. Le juge a renvoyé cet aspect du dossier à la justice civile.
Ordonnances pénales
Les 66 autres activistes qui ont participé à l'action ont été condamnés par ordonnances pénales à des peines pécuniaires, en partie avec sursis. Greenpeace a renoncé à faire recours contre ces condamnations, car ces recours se seraient révélés coûteux.
Les faits remontent au 5 mars 2014 au matin. Des dizaines de militants de Greenpeace ont pris d'assaut le site de la centrale de Beznau. Certains ont déployé des banderoles devant un bâtiment abritant des bureaux. La plupart des activistes ont pénétré dans le périmètre de la centrale après avoir découpé des barbelés. Deux ont réussi à grimper sur un bâtiment sécurité du réacteur numéro 2.
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