SEC Deux tiers des apprentis doivent faire des heures supplémentaires

fb, ats

4.4.2023 - 11:55

Les apprentis ne sont pas épargnés par les heures supplémentaires. Les deux tiers d'entre eux ont dû en effectuer durant leur formation initiale, selon le sondage 2022 de la Société suisse des employés de commerce (SEC).

Dans 40% des cas, les apprentis et apprenties ont dû effectuer des heures supplémentaires de manière non volontaire, afin de terminer le travail prévu, selon l'enquête de la Société suisse des employés de commerce (image symbolique).
Dans 40% des cas, les apprentis et apprenties ont dû effectuer des heures supplémentaires de manière non volontaire, afin de terminer le travail prévu, selon l'enquête de la Société suisse des employés de commerce (image symbolique).
ATS

4.4.2023 - 11:55

Selon l'étude, 37% des jeunes interrogés n'ont eu à effectuer aucune heure supplémentaire durant leur formation de base en entreprise. Par conséquent, 63% ont dû en assurer, à des degrés divers, a indiqué la SEC mardi dans un communiqué.

Dans le détail, 17% des sondés ont dû travailler plus longtemps plusieurs fois par année, 30%, plusieurs fois par mois et 16% plusieurs fois par semaine. Cette dernière proportion est jugée préoccupante par Kathrin Ziltener, responsable spécialisée pour la formation professionnelle au sein de la SEC.

Volontaires ou non

«Précisément durant l'apprentissage, alors que le travail et l'école représentent déjà une double charge, de longues et fréquentes heures supplémentaires peuvent avoir un effet négatif sur la santé psychique des apprentis et apprenties», a indiqué, la responsable, citée dans le communiqué.

Pour trois quarts des jeunes sondés, les heures supplémentaires n'ont certes pas représenté un problème. Un cinquième (21%) ont cependant avoué qu'ils avaient eu du mal à tout concilier. Une proportion de 3,7% s'est sentie fortement sous pression.

Dans 40% des cas, les heures supplémentaires ont été assurées volontairement dans le cadre d'un horaire libre ou flexible. Mais pour une proportion équivalente des jeunes interrogés, ces heures en plus ont été effectuées de manière non volontaire, afin de terminer le travail prévu.

Parfois pas compensées

En moyenne hebdomadaire, les jeunes ont dû effectuer 1,75 heure en plus par semaine, peut-on lire dans le rapport. 18% des jeunes concernés ont dû rester trois heures ou plus longtemps encore au bureau.

Dans plus de 90% des cas, les heures sup' ont été compensées avec du temps libre correspondant. Dans un peu moins de 2%, elles ont été honorées sur la fiche de salaire. La SEC se dit préoccupée de la proportion de 7,5% des sondés qui affirment n'avoir reçu aucune compensation pour le labeur en plus.

Quelque 4000 apprentis, soit près d'un tiers des 12'000 jeunes décrochant leur diplôme chaque année, ont répondu à l'enquête en juillet 2022. Celle-ci est réalisée chaque année depuis 2006 et aborde plusieurs thématiques.

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