Chaussures Dr Martens perd plus de 20% à Londres

afp

19.1.2023 - 10:49

La marque de chaussures britannique Dr. Martens, dont les performances ces derniers mois sont plombées par la crise économique plongeait de plus de 20% à Londres. Le groupe, indissociable du mouvement punk, a fait part de résultats décevants et abaissé ses prévisions.

L'entreprise fait face à "des problèmes opérationnels importants créant un goulot d'étranglement dans (son) nouveau centre de distribution" de Los Angeles (archives).
L'entreprise fait face à "des problèmes opérationnels importants créant un goulot d'étranglement dans (son) nouveau centre de distribution" de Los Angeles (archives).
ATS

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L'entreprise fait face à «des problèmes opérationnels importants créant un goulot d'étranglement dans (son) nouveau centre de distribution» de Los Angeles et à des ventes directes aux Etats-Unis «plus faibles que prévues, en partie en raison d'un temps exceptionnellement chaud pour la saison», pointe Kenny Wilson, le directeur général.

Conséquence, la marque a annoncé jeudi des ventes moins bonnes qu'anticipées pour son troisième trimestre décalé, achevé fin décembre, à 335,9 millions de livres, et a revu à la baisse sa prévision de chiffre d'affaires pour son exercice complet (il devrait croître de 11 à 13%). L'action plongeait de 21,89% à 163,40 pence jeudi vers 10h00 à la Bourse de Londres.

Dr. Martens, marque fondée en 1960 et indissociable du mouvement punk, avait publié des résultats annuels quintuplés pour son dernier exercice, mais elle est rattrapée par la détérioration du climat économique, avec le Royaume-Uni notamment projeté en récession l'an prochain et confronté à une inflation de plus de 10%.

La marque de célèbres chaussures orthopédiques aux épaisses semelles caoutchoutées avait vu son bénéfice net reculer sur un an pour son premier semestre, et prévenait que «la confiance des consommateurs s'est affaiblie», ce qui l'avait déjà fait plonger à la Bourse de Londres.

«Dr Martens a été pris dans des problèmes opérationnels dans son nouveau centre de distribution à Los Angeles» et «il s'agit d'une autre grosse migraine pour l'entreprise, qui était déjà confrontée à des ventes décevantes» aux États-Unis, «considérés comme un marché clé pour la croissance de l'entreprise», estime Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown.

Le groupe met l'accent désormais sur la vente directe auprès des consommateurs, notamment en ligne, afin de moins dépendre des revendeurs, qui représentent encore la majorité des résultats, et espérait voir ses ventes dopées par Noël. Mais si «les ventes se sont améliorées en Amérique en décembre» cela n'a pas suffi à «compenser les performances plus faibles d'octobre et de novembre», a encore indiqué l'entreprise dans son communiqué.