«Inacceptable»«Droit de rester» craint un centre de sécurité géant à la gare
nt, ats
14.2.2022 - 17:06
Le collectif Droit de rester craint la création d'un centre de sécurité «géant» à la gare de Lausanne. Il demande à la Ville et au canton de s’opposer définitivement à ce «projet dangereux et inhumain». La police cantonale dément: le projet vise à regrouper sous un même toit les douanes, la police des transports et la police cantonale et à garantir la sécurité des usagers.
nt, ats
14.02.2022, 17:06
14.02.2022, 18:58
ATS
Selon un communiqué du collectif Droit de rester publié lundi, 3000 m2 seraient dévolus à la police cantonale et aux douanes. S'y trouveraient des «cellules de rétention et des salles d'audition, ainsi que des espaces exigus sans aucune vue sur l'extérieur au fond d'un couloir sous les rails».
Selon Droit de rester, «la construction inacceptable de cet immense centre de sécurité» devrait prochainement être validée. Alors que les autorités vantent la démarche «participative» du développement du pôle gare, «on n’y trouve aucune référence à cette expansion du dispositif sécuritaire», déplore le collectif lausannois. Il exige donc une transparence des autorités communales, cantonales et fédérales face à ce projet.
Mise en commun
La mission première du futur centre de compétences sécuritaires sera de garantir la sécurité des usagers dans le nouveau complexe de la gare, a répondu Jean-Christophe Sauterel, directeur communication à la police cantonale, contacté par Keystone-ATS.
Le centre, qui doit voir le jour dans le cadre du projet de rénovation et d’agrandissement de la gare, vise à regrouper sous un même toit trois services de sécurité: la police cantonale, l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) et la police des transports. La police cantonale et l’OFDF doivent en effet libérer les locaux vétustes occupés actuellement en gare.
L'objectif est de trouver des synergies avec la mise en commun d’infrastructures comme la réception, les salles de conférences, la cafétéria, un local de repos, les vestiaires ou des locaux spécifiques.
Rien à voir avec un centre de détention
«Pour pouvoir remplir leurs missions, les services concernés ont besoin d’infrastructures adaptées et propres à tout poste de police, dont des salles de garde à vue, salle d’auditions et cellules», a écrit le porte-parole de la police cantonale. «Ces salles ne sont en aucun cas assimilables à un centre de détention, de rétention, un centre fédéral d’asile ou encore une zone de détention telle qu’installée dans les aéroports, pour reprendre certains propos», ajoute-t-il.
Le projet en est au stade du crédit d'étude, afin de déterminer le coût des travaux d’aménagements locataires dans un bâtiment propriété des CFF. Pour ce faire et comme annoncé en décembre déjà, un crédit de 132'000 francs a été soumis à la commission des finances du Grand Conseil.
Les futurs locaux tiendront également compte des normes imposées par le code de procédure pénale et la jurisprudence. Pour accueillir tous ces intervenants et toutes les infrastructures, une surface d’environ 3000 m2 est prévue, dont 500 m2 de parking pour les véhicules de service.