EconomiesuisseBelle croissance pour 2021, prudence pour 2022
md
8.6.2021 - 10:19
Economiesuisse estime que la croissance du PIB helvétique en 2021 permettra de compenser le recul affiché l'année dernière. La faîtière économique se veut prudente pour 2022 mais optimiste quant à l'évolution du chômage l'an prochain.
Keystone-SDA, md
08.06.2021, 10:19
08.06.2021, 10:22
ATS
Dans un communiqué mardi, l'organisation économique table sur une progression de 3,4% du PIB en 2021, mais de 2,8% seulement pour l'année suivante. Elle voit en effet trois risques. Le plus grand est celui d'une dégradation possible de la situation pandémique. Pour le contrecarrer, elle juge essentiel que la majorité de la population soit vaccinée d'ici l'automne.
La politique des taux bas constitue le deuxième risque, particulièrement avec la Covid-19, car elle a généré une hausse de l'endettement. La politique internationale représente le troisième risque, à l'image des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ou de la remise en question des accords bilatéraux entre la Suisse et l'UE.
Le chômage, qui se situe à 3,2%, devrait reculer sous la barre des 3%, à 2,9% en 2022. Quant à l'inflation, en légère appréciation, elle est de retour en territoire positif depuis cette année. Des hausses de prix seront certes inévitables en raison de goulets d'étranglement, de retards de livraison et du bond des coûts des matières premières et de transport, mais la forte concurrence étrangère devrait empêcher un renchérissement significatif des prix à la production en Suisse.
La reprise ne se cantonnera pas aux secteurs qui ont particulièrement souffert au cours de la crise pandémique. Ainsi les industries chimique et pharmaceutique et le secteur des dispositifs médicaux démontrent une croissance ininterrompue, qui devrait se poursuivre cette année et l'année prochaine, plus spécifiquement dans les segments qui ont été frappés par la crise. Le secteur de la santé dans son ensemble va également connaître une évolution favorable.
La création de valeur au niveau des banques devrait elle aussi s'affermir en 2021 et en 2022, mais à un rythme un peu plus lent, note Economiesuisse.