Trop de couacsEconomiesuisse critique la gestion de la pandémie
wk, ats
22.2.2021 - 04:44
L'organisation de la vaccination, notamment, est «une énorme déception», critique le président de la faîtière, Christoph Mäder, dans une interview publiée lundi par le Blick.
Dans un pays qui se considère à haute technologie, il ne peut pas être très compliqué de mettre au point un outil informatique permettant de s'enregistrer dans des délais raisonnables, affirme-t-il. Selon lui, s'il y a quelque chose de positif à tirer de cette crise, il faut espérer que la numérisation progresse réellement.
Christoph Mäder estime aussi qu'il faut agir dans le domaine de la communication. Beaucoup de choses ont mal fonctionné dans ce secteur par le passé.
Depuis le début de la crise, le plus gros couac a été la discussion sur l'utilité des masques. Le président d'economiesuisse ne peut pas comprendre qu'on ait prétendu que les masques ne servent à rien. Cela a énormément nui à la crédibilité de la Confédération et sapé la confiance de la population.
Il en va de même pour les bisbilles entre Berne et les cantons. En outre, on a hésité trop longtemps à procéder à des tests de dépistage à grande échelle, critique M. Mäder.
L'accord cadre reste central
Le président d'economiesuisse se prononce aussi sur l'accord cadre entre la Suisse et l'Union européenne. La faîtière soutient sans réserve la poursuite de la voie bilatérale. A l'exception de l'accord cadre, aucune solution ne s'est avérée réaliste jusqu'ici.
Des clarifications et des améliorations sont nécessaires, notamment sur la directive sur la citoyenneté européenne. S'il n'est pas possible de limiter l'accès aux prestations sociales helvétiques aux personnes bénéficiant d'un contrat de travail, l'économie dira certainement non à l'accord, souligne M. Mäder.
Ce dernier ne voit en revanche aucun problème dans le rôle accordé à la Cour de justice de l'UE (CJUE) en cas de litige – pour autant que sa compétence soit clairement définie. «Les opposants peuvent continuer à prétendre que l'accord cadre permet à l'UE de dicter l'ensemble du droit suisse. C'est simplement faux», assure-t-il.