Commerce local Favoriser le commerce local mais au niveau mondial

kigo, ats

11.11.2020 - 15:35

Les ventes de courges au bord de la route par exemple peuvent gagner en visibilité sur la plateforme Locishop.com (archives).
Les ventes de courges au bord de la route par exemple peuvent gagner en visibilité sur la plateforme Locishop.com (archives).
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La plateforme Locishop.com, lancée mercredi, a pour but de mettre en relation des producteurs-vendeurs locaux et des consommateurs qui recherchent des produits en circuits courts. Les fondateurs de la plateforme ont des ambitions d'expansion mondiale.

Cette démarche n'est pas paradoxale, selon Johnny Veillard, un des cinq fondateurs de Locishop. «Nous partons du principe que le locavorisme peut exister au niveau mondial et pas seulement en Suisse ou en Europe», indique-t-il mercredi à Keystone-ATS.

La plateforme se veut communautaire: tout le monde, et pas seulement les propriétaires, peut ajouter un locishop (shop veut dire «magasin» en anglais et loci «de la place» en latin). Le propriétaire peut ensuite prendre le contrôle de ce locishop et y ajouter des photos et des produits. L'utilisation de la plateforme est gratuite, indiquent mercredi les fondateurs dans un communiqué.

«Nous comptons sur ce système communautaire pour nous étendre», avance M. Veillard. Optimiste, il indique que la consommation locale est aujourd'hui tendance en Suisse et en Europe.

Par ailleurs, la confiance est un principe avancé par le fondateur. Il existe toutefois la possibilité de signaler un problème et «nous nous réservons le droit d'enlever un locishop qui ne respecte pas notre charte», développe-t-il.

Pas que des commerces

L'idée est de favoriser non seulement les commerces locaux mais aussi le self-service et des micro-entreprises, «par exemple des fermes qui proposent des oeufs dans un frigo», illustre Johnny Veillard. Il estime que ces initiatives n'ont aucune visibilité s'il n'y a pas de panneau au bord de la route ou si elles ne sont pas dans des lieux de passage.

Les particuliers sont aussi invités à créer un locishop, s'ils ont trop de fruits dans leur verger par exemple. M. Veillard précise encore que la plateforme se veut globale et ne concerne donc pas que l'alimentation mais aussi l'artisanat ou le domaine floral. Les locishops temporaires sont bienvenus, comme la cueillette de fraises en été ou les courges au bord de la route en automne.

Jusqu'à présent, les fondateurs ont déjà recensé une centaine de locishops dans les régions neuchâteloise et lausannoise, «ceci pour montrer la densité de ce type d'enseigne», écrivent-ils dans leur communiqué. «Nous espérons que d'autres gens feront de même en Suisse, en Europe et ailleurs dans le monde», appuie Johnny Veillard. Le site internet est disponible en français, en allemand et en anglais.

Application

Pour pouvoir davantage se développer, les fondateurs, qui viennent de Neuchâtel, du canton de Vaud et de France voisine, souhaitent créer une application pour smartphone. Si le site internet a vu le jour grâce à des fonds privés et à des «centaines d'heures mises à disposition du projet» selon M. Veillard, Locishop.com recherche désormais un partenariat.

«Plutôt pas de sponsors, détaille le fondateur. Nous aimerions laisser la plateforme libre de toute publicité.» Le partenaire devra être «éthique» et s'engager à respecter les mêmes valeurs que les fondateurs, expose Johnny Veillard. Et d'ajouter qu'ils espèrent pouvoir lancer l'application le printemps prochain.

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