Conjoncture GB: la croissance ralentit en février

ATS

10.4.2019 - 11:40

A quelques heures de la réponse de Bruxelles à une demande de report du Brexit par Theresa May, l'incertitude reste de mise quant aux perspectives de croissance britannique, même si la plupart des experts s'attend à un nouveau coup de frein en 2019. (archives)
A quelques heures de la réponse de Bruxelles à une demande de report du Brexit par Theresa May, l'incertitude reste de mise quant aux perspectives de croissance britannique, même si la plupart des experts s'attend à un nouveau coup de frein en 2019. (archives)
Source: KEYSTONE/EPA/FACUNDO ARRIZABALAGA

La croissance économique au Royaume-Uni a faibli à 0,2% sur un mois en février, signe d'une activité sous pression en raison des incertitudes du Brexit, a annoncé mercredi l'Office des statistiques nationales (ONS).

L'ONS dévoile ce chiffre mensuel à quelques heures d'un sommet européen à Bruxelles qui doit trancher sur le report du Brexit demandé par la Première ministre britannique Theresa May.

Après un sursaut à 0,5% en janvier, le produit intérieur brut (PIB) n'a progressé que de 0,2% en février, même si cette performance est meilleure que celle prévue par les économistes interrogés par Bloomberg, qui s'attendaient à une stabilité.

La croissance a été surtout ralentie par la faiblesse de l'activité dans les services (+0,1%) tandis que le secteur manufacturier (+0,9%) et la construction (+0,4%) ont été plus vigoureux.

Sur les trois mois achevés fin février, la croissance s'est établie à +0,3% et «est restée modeste», souligne Rob Keny-Smith, responsable du PIB au sein de l'ONS.

La grande majorité des économistes s'attendent à un nouveau coup de frein de la croissance en 2019, en raison de l'impact du ralentissement mondial et des incertitudes du Brexit qui freinent les dépenses des ménages et l'investissement des entreprises.

Le Fonds monétaire international (FMI) a par exemple assez nettement révisé en baisse ses estimations pour la croissance britannique mardi, lesquelles partent du principe qu'un accord sur le Brexit sera trouvé.

Le FMI s'attend à une hausse du PIB de 1,2% cette année, avant un léger rebond de 1,4% en 2020, contre respectivement 1,5% et 1,6% selon ses précédentes prévisions datant de janvier.

De son côté, une moyenne de prévisions indépendantes compilées par le Trésor britannique prévoit une hausse du PIB de 1,3% pour cette année, après 1,4% en 2018.

Les milieux économiques britanniques n'ont eu de cesse ces dernières semaines de fustiger les incertitudes persistantes autour du Brexit et le blocage politique dans le pays.

Faute d'avoir pu faire valider par le Parlement l'accord négocié avec Bruxelles, Theresa May est contrainte de demander un nouveau délai à l'UE qui devra se prononcer dans la soirée.

L'objectif est d'éviter une sortie sans accord, scénario du pire pour l'économie britannique, à l'approche de la date théorique du Brexit fixée à vendredi.

Retour à la page d'accueil