Coronavirus GB: le tourisme mal en point

ATS

26.8.2020 - 13:35

La faîtière mondiale du voyage et du tourisme n'est aucunement emballée par les quarantains ponctuelles et régionales qui se multiplient depuis la fin du confinement à l'échelle de la planète. (archive)
La faîtière mondiale du voyage et du tourisme n'est aucunement emballée par les quarantains ponctuelles et régionales qui se multiplient depuis la fin du confinement à l'échelle de la planète. (archive)
Source: KEYSTONE/AP/Frank Augstein

L'économie britannique va perdre 22 milliards de livres en 2020 en raison de l'impact de la pandémie sur le tourisme et les voyages d'affaires, ce qui pourrait menacer trois millions d'emplois, prévient mercredi le Conseil mondial des voyages et du tourisme (WTTC).

Le pays, qui a souffert du confinement pendant des mois, reste privé de la majorité de ses touristes étrangers qui hésitent à se déplacer par peur de contracter le virus ou en sont découragés par la quarantaine visant par exemple les voyageurs en provenance d'Espagne et de France.

L'organisme londonien WTTC, chargé de défendre les intérêts du secteur, estime que les dépenses des visiteurs internationaux vont chuter de 78% en 2020 par rapport à 2019, soit 60 millions de livres par jour, 420 millions par semaine ou 22 milliards sur l'année (26,3 milliards de francs) GB: le .

Le tourisme est un secteur puissant au Royaume-Uni. Il a généré au total en 2019 200 milliards de livres soit 9% de l'économie et a représenté 4 millions d'emplois, soit 11% du nombre total de travailleurs dans le pays.

Le Conseil prévient que dans le scénario du pire ce sont quelque 3 millions d'emplois qui pourraient être menacés en raison de l'effondrement du tourisme cette année.

Londres est particulièrement vulnérable puisqu'environ 85% des dépenses touristiques dans la capitale sont réalisées par des étrangers.

Pour Gloria Guevara, présidente du WTTC, «cela pourrait prendre des années» avant que le Royaume-Uni ne récupère les pertes causées par la pandémie.

La situation «pourrait également menacer la place de Londres comme l'une des premières villes au monde pour les voyages d'affaires ou touristiques», prévient-elle.

Le WTTC plaide pour l'arrêt des mesures de quarantaine et leur remplacement par des programmes de tests afin de redonner confiance aux voyageurs.

«Cet investissement sera bien moindre que l'impact des quarantaines qui ont des conséquences socio-économiques dévastatrices», selon Mme Guevara.

VisitBritain, l'organisme de promotion du tourisme au Royaume-Uni, a quant à lui indiqué mardi s'attendre pour 2020 à une chute de 73% du nombre de visiteurs, à 11 millions, ainsi qu'une baisse des dépenses de 79% à 6 milliards de livres, soit un manque à gagner de 24 milliards.

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