Services financiers Genève Place Financière retient son souffle

ATS

8.10.2019 - 10:09

«Pour la place financière suisse en général et genevoise en particulier, la notion de relations bilatérales revêt une importance primordiale, car son activité s'oriente largement vers une clientèle internationale», a déclaré Yves Mirabaud.
«Pour la place financière suisse en général et genevoise en particulier, la notion de relations bilatérales revêt une importance primordiale, car son activité s'oriente largement vers une clientèle internationale», a déclaré Yves Mirabaud.
Source: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

La place financière genevoise continue de trainer les taux négatifs comme un boulet. A cela, il faut ajouter les incertitudes liées au dossier institutionnel avec l'Union européenne. «La place financière retient son souffle», a imagé le banquier Yves Mirabaud.

Le président de la Fondation Genève Place Financière (FGPF) a rappelé l'importance de l'accès au marché européen. «Pour la place financière suisse en général et genevoise en particulier, la notion de relations bilatérales revêt une importance primordiale, car son activité s'oriente largement vers une clientèle internationale», a déclaré mardi M. Mirabaud.

Les actifs sous gestion en Suisse proviennent pour près de la moitié de l'étranger. La part «européenne» de cette masse représente 1000 milliards de francs, a souligné Yves Mirabaud en conférence de presse. La FGPF soutient encore et toujours l'accord-cadre négocié avec Bruxelles, qui permet de poursuivre les relations bilatérales entre la Suisse et son principal partenaire commercial.

Des «effets pervers»

Le Conseil fédéral doit donner un signal fort en ce sens après les élections fédérales du 20 octobre, selon le président de la fondation, qui publie mardi son enquête conjoncturelle 2019.

Pour Yves Mirabaud, de nombreuses voix s'élèvent par ailleurs pour fustiger «l'inefficacité» des taux négatifs. «La BNS doit toujours autant intervenir sur les marchés et son bilan continue à enfler», a constaté le banquier, associé gérant senior du groupe Mirabaud.

Cet instrument de politique monétaire entrainerait des «effets pervers». Yves Mirabaud déplore notamment une prise de risque toujours plus importante de la part des investisseurs, avec une surpondération de l'immobilier dans les portefeuilles. Aux yeux de la FGPF, il faut absolument éviter une nouvelle baisse des taux. La BNS doit «songer à supprimer cette mesure contreproductive dès que possible».

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